dimanche 28 janvier 2007

À part Dieu, Lyon, peut-être

On y parvient, toujours en train. En train de dormir, pour celui qui y arrive tard, mais en train de se dire qu'il faudra bien marcher, et grimper ces escaliers qui de la plaine mènent aux collines.
Je dois me rendre à celle qui a bien travaillé.
Ce n'est pas trop escarpé, mais passé les Tables Claudiennes, on s'essoufle, et l'on porte le regard loin.


Je cherche une adresse, et il est trop tard pour héler le moindre passant. Mon portable a ses batteries déchargées, et le court billet sur lequel j'ai griffonné l'adresse mystérieuse perd de sa pulpe dans ma poche élimée.
Quand, enfin, je vois le numéro idoine, et que je pénètre plus avant dans l'immeuble aux feu les canuts, un code.
Pas de code. J'enfonce l'huis, tant pis. Plus loin, l'interphone, et je ne connais pas le patronyme de mon hôte. Qu'a cela ne tienne, j'appuie, et sous le fracas des hurlements tardifs, je profite d'un pène trop chétif.
La cage d'escalier est encore sombre, mais si calme qu'il me semble percevoir quelques éclats de voix trop connues pour etre dangereuses. Alors, je monte, je monte, paliers après palier, jusqu'à cette charnière : là où l'on rencontre à la fin ceux pour qui l'on était venu avec entrain.

mardi 23 janvier 2007

Pas de Quatre

Par delà Sarcelles

En 632, le roi Dagobert, toujours bon, fit présent de la terre et seigneurie d'Iticiniscoam à la basilique de Saint-Denis. Ce village offert, au nom testamentaire, réunissait alors l'actuel Écouen et Ézanville. D' Ézanville, nous ne causerons point, mais d'Iscoam - l'Ecouen ancien - oui, bien sûr.
Petit patelin, sis en Val d'Oise et qui, sans chercher noise, sut accueillir en ses terres inclinées un château, fort d'abord, puis tout de renaissance bâti. On doit cette grosse bâtisse au connétable de France, Anne de Montmorency, qui, au gré de ses bourses pleines, plaçait dans la pierre, au cas où.
Plus tard, Napoléon y fit une Maison d'éducation des filles de la Légion d'honneur, qui demeura dans les murs jusqu'en 1962. Ensuite, et pour bien faire, on profita du site pour agréger de la déco renaissance, ce qui sied proprement à l'ambitieuse masure.

mardi 16 janvier 2007

lundi 15 janvier 2007

Jardins déplantés



À Paris, on se partage les directions ; on y va ou on y vient.
On bonde, c'est le monde.
Entre l'est et l'ouest, on échange : c'est La Défense, contre le Château de Vincennes.
Douves de part et d'autre, et la Petite Couronne comme dot.
De La Bastille, dont on ne garde que quelques pierres dans les soubassements de la station de métro ligne est-ouest, on peut quitter la chaussée, et, à proximité de l'Arsenal, gagner les hauteurs de La Promenade Plantée.

D'un coup, rectiligne, on parcourt, et, plus tard en allant tout droit sans louvoyer, on passe les Boulevards des Maréchaux, et l'on culbute contre celui, Périphérique, qu'on traverse en rouleboulant.
Plus loin, un bois, un de ceux que se partagent est et ouest. Et puis aussi, ce Château massif au couchant, dont les pont-levis sont abaissés.







C'était la défense de l'est.
C'est maintenant un endroit où l'on garde les cartes déjà tracées.

Encore plus loin, je crois qu'il n'y a rien.

jeudi 11 janvier 2007

mardi 9 janvier 2007

Retrospective - Unipage (VIIII.)

Improvisation 1234567

Mes déplacements en ville commencèrent à être motivés : avec l’histoire du courrier de Lyon, il me semblait bientôt habituel, le matin, d’assister au réveil de la ville. Et d’un trottoir à l’autre, je portais ma missive.
Rôle étrange pour un postier.
Toutes les enveloppes sans adresse.
Mais ce n’était pas l’adresse qui importait ; c’était plutôt cette boîte aux lettres.
Boîte aux lettres : habitat des idées jetées sur le papier, Duty-free entre deux mondes. Normal, il n’y a pas de timbre. Pourquoi paierais-je le déplacement ? Mes idées détaxées, détachées de la moindre revendication.


Et puis, à gauche des boîtes aux lettres, un escalier qui serpente vers l’altitude.
Là-haut, quelques paliers sans intérêts, puis un troisième où mes pas me conduisent contre une porte.
Etonnant : si toutes les boîtes, en bas, se ressemblent toutes par leur neutralité - pour prendre toute leur valeur grâce aux noms qu’elles exhibent - il en est de même pour les portes. Et par conséquent, un geste s’accompagne de ma lecture VRP. Vous savez, le fameux toc-toc.
Des histoires de chevillette à tirer, de bobinette qui chie. En tombant, forcément.

Attente. (et on espère....)

mercredi 3 janvier 2007