mercredi 27 février 2008

Gamma grass

Parti pour Bien Hoa, et, à un moment, tourné à droite, puis tout droit, puis plus loin à gauche, une route étroite, un peu défoncée, un serpent qui glisse sur l'asphalte, puis à gauche encore, et l'on suit une rivière, et on arrive, ça s'appelle Green Club et on y fait du ski.

L'herbe y est grasse.

La buvette a de ces carreaux...

vendredi 22 février 2008

Dong Ho

Dong Ho tique, souvent. Il n'aime pas trop ça, qu'on le prenne au compteur. Qu'on s'obstine à remonter contre lui.

Tss, non.

Dong Ho coule, aussi. Il trotte tranquille, compte ses pas, mesure. Il aime bien ça, les périodes rondes.

Taque, oui.

Dong Ho fatigue, parfois. Il n'aiguille plus, perd la cadence. Il cale, une fois.

Tantôt tandis.

mercredi 20 février 2008

Bas en haut

Fin de partie.
Voilà un couple engagé, et les garçons d'honneur ont fini leur office.
Il est midi. On peut poursuivre sa journée.

dimanche 17 février 2008

Pentapode

Ma tendre demoiselle vient de m'offrir trois pieds de plus pour laisser la chambre photographique opérer sans mon support. Sortie nocturne pour dégourdir ces jambes.

jeudi 14 février 2008

Ecce tempo

Quête quotidienne pour obtenir ces informations vitales pour la création de notre site d'informations culturelles. Ces entretiens furtifs qui n'en sont pas se ressemblent un peu, en ce qu'ils ne débouchent jamais sur une décision claire des interlocuteurs. On se présente, on expose ses doléances, on échange ces sempiternelles cartes en joignant ses deux mains, on se promet tout un tas de choses, mais, au final, rien. J'ai une boîte au lettres dédiée qui prend la poussière, et je sais qu'il faudra recommencer plusieurs fois pour que le fil de la relation tienne. C'est ainsi : le Vietnam se s'embarrasse pas de l'entretien. Il fait ou ne fait pas, mais de suivi, point. De mise à jour, nulle. La toile saigonaise est un tissu de sites mort-nés, et je crains toujours la contagion.
Mais ce qui frappe d'autant est finalement cette nonchalance devant l'état de fait. Si c'est comme ça, c'est bien parce qu'il n'y a aucune raison que ce soit autrement. Et de poursuivre son chemin, donc.

Cette temporalité floue, extensible, et dont on ne connait jamais avec certitude le point de rupture - et même, d'ailleurs, s'il y en a un - permet toutes les promesses. Elle est un liant convenable à la bonne tenue des affaires, celles-ci souffrant les délais, mais point de deadline. C'est une ligne de fuite, un horizon vers lequel scruter, peut-être, un avènement ; on saura à ce moment-là ; tous les signes y concourront. Gare, cependant, à ne pas se prendre les pieds dans l'écheveau : c'est un cycle, une boucle, un ruban de Moebius.

Alors on se prend à penser comme Zangra au fort de Belonzio, et si l'on s'ennuie quelquefois, ma foi...

dimanche 10 février 2008

Face au cap

A mon lectorat du septentrion transi, je ne peux évoquer sans miséricorde toute l'ardeur d'un soleil puissant, dardant de clairs rayons sur toute la surface de la terre. On est écrasé sous une chaleur sèche aujourd'hui, et, avec F., pris la route de Can Gio, au plein sud de la ville, méridion ultime, avant la mer, celle de Chine encore.

Plage, donc, après la mangrove immense.

Myriade de points noirs sur un horizon blanc.

vendredi 8 février 2008

Chuc ngu ngon a

Assez chanté, assez mangé, assez bu.
Que Morphée fasse son office...

Maldonne à la madonne

Un couloir obscur,
une lampe blafarde,
un convive prêt à tout,
un photographe en veine de portrait à tirer,
un cliché pour faire rire.

Dessous de table

Vu sous cet angle, c'est un coup de bol.

jeudi 7 février 2008

Interlude

Interruption momentanée des activités. Les rideaux de métal sont tous baissés, mais l'on devine derrière les éclats de voix d'un repas bien arrosé, d'une célébration, de souhaits émis pour les vieux par les jeunes. Au centre-ville, on range déjà les reliefs de la fête, on replie les tables et les chaises, on balaye. C'est le Têt qui s'en va doucement, maintenant que le Rat gouverne pour un an.

Du côté de Thu Duc, nous avons ripaillé de concert, avant de rentrer, le long de la route nationale un, la seule et unique, où transhument tant de gens entassés dans les bus, les camions, les charrettes, qui s'en vont ou s'en viennent du nord ou bien du sud, veiller auprès des leurs pour un bon début de nouvelle année. "Chuc Mung Nam Moi !", entend-on souvent à la volée.

mercredi 6 février 2008

O Chua, co lua

Encens lourd et grave. Il ne faut pas voir trop clair en cette nuit de nouvel an.

O Tet, o chua

Pagode à la nuit. On y vient faire les dévotions pour l'année à venir. Prières enfumées, génuflexions sur le plancher qui craque. Et puis, on s'en va goûter le gruau premier, après avoir lu de courts présages.

mardi 5 février 2008

Chi can cook

Cuisine à l'arrière, comme toujours dans les maisons d'ici. Fin de service, sûrement, car l'heure est plus aux digestifs. Mais l'établissement est ouvert jusqu'au point du jour, et il faudra certainement se lever encore, pour découper quelque viande, quelque légume, et concocter un ou deux bols de soupe.