jeudi 23 octobre 2008

Toujours rue Dien Bien Phu #3

De la terre jusqu'au ciel,
pavé après pavé,
à cloche ou
à deux pieds,
sans ce soucier du reste...

lundi 20 octobre 2008

Le Ben Nghe se meurt

Cloaque, certainement, mais délicatement moiré de couleurs célestes.
L'arroyo se meurt doucement, abandonné des chalands qui ne peuvent plus accéder au fleuve.
Saigon prend la mesure du nouveau siècle : la voiture a besoin de nouveaux terrains de jeu. C'est là, donc, que s'étendra l'autoroute, en bordure de quai.
Le vieux quartier chinois ressemblera alors peut être davantage à un morceau de la Chine actuelle...

dimanche 19 octobre 2008

Ben Nghe forever

Pont, de nouveau.
Pont de fer qui enjambe l'arroyo qui, autrefois, voyait tous les bateliers chinois approvisionner Cho Lon.

Pont rouillé maintenant, qui vibre au rythme incessant du passage des vélos - à pédales ou à moteur - et sur lequel on se pose toujours pour que le monde se voit passer.

samedi 18 octobre 2008

Mettre l'heure en scene

Soirée d'échanges théâtraux chez A. ce soir. On goûte à l'ivresse des textes vite lus, en italiennes improvisées, pour en extraire nos impressions.
C'est un jeu de rôles peut-être trop préparé, parce qu'à la lecture il est difficile de se faire une plus large idée.

Qu'importe, l'intérêt est dans l'échange, la contestation, l'appariement.
Accessoirement, on en viendra peut être à choisir une pièce en kit, a monter soi-même, avec deux ou trois bouts de ficelle.

vendredi 17 octobre 2008

Gimme Gimme Gimme Banh Mi

Ça ne mange pas de pain, de faire une photo à la ABBA, sans même s'en rendre compte.

mercredi 15 octobre 2008

Toujours rue Dien Bien Phu #2

On a beau engager la conversation sur un ton badin, passant rapidement sur le fait que l'on n'est pas d'ici, manifestement, mais que l'on comprend tout de même un peu ce qui se dit,
et invariablement le discours se fait un peu coquin. On est entre hommes, après tout, et si évoquer la quéquette n'est pas le fait de personnes bien nées, ce n'est pas notre problème.
Alors on échange quelques grivoiseries, parce qu'il faut bien vivre, aussi, et, accessoirement, on saisit l'instant d'une photo souriante.

lundi 13 octobre 2008

Toujours rue Dien Bien Phu #1

- Vas-y ! Allez, la ! il veut que tu le prennes ! Allez !
Il est certainement aussi surpris que moi. On l'encourage de plus belle.
- Allez ! Une photo !
Il se découvre vite.
On en fait autant.


dimanche 12 octobre 2008

Le soleil donne

Apercevoir, au détour du chemin des swastikas, rappelle toujours l'emploi équivoque de ce signe religieux. La, façonné en brique d'aération, il doit donner à la brise un air découpé en quatre vents. Est-ce que, seulement, le bâtiment est occupé ?

samedi 11 octobre 2008

National park folk tale teller

Il a remisé sa Remington, et ses Winchesters. Râtelier plein, pipe de maïs prête, il n'a pas encore imprimé à son rockin' chair la cadence idoine. C'est qu'il vous attend, lecteur, pour vous conter l'histoire du plus grand disquaire de tous les temps. Et rien ne l'arrêtera : ni les 33, ni les 45, ni les K7 et encore moins les LP... Rendez-vous ici, pour écouter les souvenirs de Yosemite.

Double V

La rue Dien Bien Phu est à Saigon une rue où l'histoire est allée trop vite. C'est l'entrée depuis la route d'Hanoi, celle qui commence au sortir du pont qui sépare les terres du haut et celles que la ville a dressées tout autour.
Tout se jette dans cette grosse artère, si large qu'elle saigne jusqu'aux quartiers centraux. Et tout y passe, des immenses camions aux bus complets, et, bien sûr, cet essaim incessant de motos vibrionnantes.
A côté, puisqu'on a fait large, un trottoir de briques mal enchâssées, où se marre quelque pylône.

lundi 6 octobre 2008

Caterpillar

Au 54 rue Dien Bien Phu, on répare encore les chenilles.
Je ne connais pas l'empattement : Américain ?, Coréen ?, Japonais ?, Chinois ?...

vendredi 3 octobre 2008

Cthoniennes averses

Un pan de ville vient de s'effondrer. Il était là, c'était une ligne de plus dans l'horizon déjà encombré de Saigon, mais on pouvait toujours distinguer cette silhouette au deuxième - ou troisième - plan.

Mais là, plus rien, seulement un champ de décombres, que les enfants du coin ont vite fait de conquérir. Le terrain, vague maintenant, longe un canal. deux ou trois arbres ont daigné étendre leurs racines, et rien ne leur fait pour l'instant ombrage.

Au crépuscule, comme tous les jours à six heures pétantes, le vent est tombé, les éclairs illuminent le ciel bouché, le sol réclame une fois de plus sa sauce. La pluie arrive.