Phnom Penh, capitale Khmère.
Depuis pas très longtemps, mais capitale tout de même. C'est-à-dire, ville, espace d’urbanisme, de découpage géographique assujetti à la volonté de fondateurs de Cite, architectes royaux ou coloniaux français qui tracèrent rues et avenues, sur le tard.
En remontant le temps – sans aller, tout de même, jusqu’aux atours d’Angkor Thom – on peut deviner les traces de rois anciens, de ceux qui trouvèrent à cet endroit les rivières Ton Le Sap et Bassac se mariant un instant dans le Mekong. Ils y trouvèrent ce qu’il fallait, pour s’installer en temples et pagodes, tout ce qu’il fallait de royales commodités, pour y contempler l’eau.

Norodom, le premier, y élut officiellement domicile en 1866, et la férule urbaine coloniale suivit : cardo, decumanus, cadastre, assèchement, digue, toponymie, organisation, administration, puis, vingtième siècle, opulence, perle de l’Asie, guerres vues de loin, de plus près, guerre ici, ville désertée, un temps, puis reconquise, ville tranquille depuis, ville alanguie sur une rive du fleuve.