mardi 30 juin 2009

In quarto

Le soir, puis la nuit.
Il y a dans ce coin de jardin quelques ombres qui discourent encore malgré l'heure obscure. Il faut tendre l'oreille pour saisir les chuchotements de ces silhouettes hiératiques, tandis que se vident lentement les verres, seuls personnages transparents de cette histoire d'ombres et de silences.

mardi 23 juin 2009

En priere

Réfléchie, elle n'en est pas moins parfaitement immobile. Il y a le geste, les mains, le visage, l'expression d'un contentement. Il semblerait facile de prêter à la statue la plénitude, parce que la pierre a laissé tomber tout effort de réflexion.
Et, n'empêche, la pierre a raison. C'est pour cela qu'elle nous fait réfléchir.

jeudi 18 juin 2009

La riposte

Juste un coup de maître,
juste un coup d'éclat,
mais
ne confondez pas,
entre un coup commettre,
et un maître à plat.

dimanche 14 juin 2009

Playground zéro #2

Ruines, donc, sous lesquelles a sombré le plus lourd des sommeils.
Il y a bien eu, avant, je crois, de ces coups sourds à réveiller les morts pour que se soient enfuis les vivants.
Ne restent que ces rêves, peut-être, écrasés sous le sommier des pierres.

vendredi 12 juin 2009

A gros bouillons

On trouve comme cela, le long du fleuve, des personnages lointains qui s'occupent avec soin du bien fondé de la réalité. Comme ces trois-là, qui cognent sans relâche pour que le bouchon ne saute pas, et que ne se vident les eaux tumultueuses de ce coin du pays.

lundi 8 juin 2009

Playground zéro #1

Les ruines s'étendent. Elles forment ça et la de gros et petits tas, et, parfois laissent place nette. On trouve alors de grandes pièces ouvertes aux quatre vents, lumineuses, mais bien peu abritées. Qu'importe ; c'est là que l'on peut jouer, à cache-cache ou saute-mouton, ou bien encore au loup, celui qui a gagné, bien sûr, contre les trois cochons.

lundi 1 juin 2009

Le ressac du hamac

Que l'on est bien dans ses filets, retenue par chacune de ses mailles, soutenue dans ce réseau de cordelettes nouées. Que l'on remue ou pas, que la houle y soit, et que bercent les vagues... la sieste vient comme cela, prisonnière du hamac.