dimanche 13 mars 2016

Une compilation à Chợ Lớn

Cette idée-là me trottait dans la tête depuis si longtemps...
Et, toujours lors de mes visites dans ce marché, à regarder ces tableaux de bois peints du nom des étals, et voyant la foule des clients, visiteurs, et des portefaix encombrer les allées si étroites, je me disais - à raison - que la tâche était impossible.
Comment, en effet, installer un escabeau dans ces travées-là, au beau milieu d'un trafic incessant, et demander, discrètement, innocemment, la possibilité de photographier ces panneaux mal éclairés ? Non, décidément, cela relevait du fantasme.
Jusqu’à ce que... Jusqu’à ce que mon petit frère, venu me voir à Saigon pour les fêtes du nouvel-an vietnamien, me dise ingénument : « Suis allé voir le marché Bến Thành, et bien, c'est moins intéressant ces jours-ci. Tout ferme, on ne peut même pas y faire emplette ! »
Là fut le déclic ! Mais bien sûr ! L'interruption du Têt ! Le seul moment dans l’année où tout s’arrête, et où ce marché-là, de ruche, devient désert.
Dont acte et visite immédiate de Bình Tây. Stupeur ! L'endroit est encore accessible, me dit-on, et la lumière, parfois, encore allumée, aujourd'hui et demain matin. Après, on ferme pour la semaine.
Ni une, ni deux, cherchons un point d'appui, n'importe quoi qui puisse nous donner de la hauteur. Oh, mais les marchands, là, ont abandonné leur haut tabouret sans attache ! Trimbalons-le, alors, dans toutes les travées, du rez-de-chaussée à l’étage, et prenons en photo, enfin, ces enseignes si convoitées !