samedi 16 juillet 2016

A l’écoute

Il est évident que le bruit, lourd, monotone et angulaire, qu’émet le Centre Commercial de la Part-Dieu a longtemps couvert les conversations architecturales du quartier qui le contient. 
Et, pourtant, en s’éloignant un peu, on distingue ça et là quelques voix singulières, isolées, haut-perchées, qui chantent leur partition sur un tout autre registre. 
Parfois, même, certaines d'entre elles entrent en résonance, et font vibrer la fabrique de la ville sur des fréquences insoupçonnées !

dimanche 10 juillet 2016

Les sentence de la vieille ville

Il est intéressant de noter la présence de Jean le Baptiste, figuré à l'angle de la rue Saint-Jean et de la place Neuve Saint-Jean, à quelques pas de la façade martiale de l'ancien Palais de Justice. 
Peut-on en inférer la prévalence du Jugement dans ces manifestations symboliques ?

samedi 9 juillet 2016

Une dernière assomption

Derniers regards sur le massif du Mont Blanc depuis le village de Cordon. 
Une halte, aussi, pour visiter l’église du village. Construction pointue, bulbeuse, mais sobre, comme le préconisait le catholicisme de l’époque, à la fin du XVIIIe siècle, suivant les plans du baroque savoyard, elle offre cependant un spectacle pictural exceptionnel dans son chœur et sur le plafond de sa coupole, représentant les mystères d'abord joyeux puis douloureux de la venue du Christ et de sa passion.
Nous laissons ainsi Jésus à ses arcanes montagnards, pour reprendre la route vers la plaine rhodanienne. 

vendredi 8 juillet 2016

À l’état naturel

Rocs, pierres, cailloux. 
Terre.
Racines, branches, feuilles. 
Fleurs.

jeudi 7 juillet 2016

Les deux tours

La tectonique a entraîné l’élévation du relief à des degrés extrêmes. 
Observant cette nature-là, l'homme a su depuis fort longtemps imiter ces flèches minérales, pour orienter le regard vers le ciel...

Sur le chemin de Plampraz

Embrasser du regard la chaîne des hautes Aiguilles de Chamonix depuis le versant opposé est assurément l'une des visions les plus impressionnantes qui soient. Et qui mérite ce voyage, que l'on effectue moins souvent qu'on ne le souhaiterait...

mercredi 6 juillet 2016

Un bloc de tours sur un bloc de rochers

On en compte plus des visiteurs romantiques de renom qui passèrent entre ces murs : de Jean-Jacques Rousseau à Victor Hugo en passant par Alexandre Dumas, Gustave Flaubert et Lord Byron, la liste est longue, et les traces manuscrites nombreuses. On peut ainsi se prendre à imaginer les pierres murmurer leur souvenirs, et les menuiseries chuchoter à nos oreilles leurs secrets d’alcôve. 

Le château fort de Chillon

Une place forte pareille, nul doute qu'elle aiguise des appétits ! Entre les Comtes de Savoie qui en profitèrent pour lever toutes sortes de taxes sur les baillis alentours, puis les Bernois qui conquirent le château par la force, pour enfin le céder aux Vaudois du cru, l'endroit connut bien des périodes, fastes ou maigres, heureuses ou tragiques. Les murs en gardent la marque, et ce dans de nombreuses pièces.

Castrum Quilonis

Au carrefour des routes vers l’Italie, la plaine du Rhône et la côte vaudoise qui mène à l'Allemagne et la France, se trouve une énorme pierre plate qui émerge à quelque mètres du rivage, dans les eaux calmes du lac.
C'est sur cette plate forme rocheuse que l'on bâtit une première forteresse, d'abord en bois, puis en maçonnerie, pour contrôler les accès et lever un péage. Cette construction s'agrandira au fil des siècles, pour devenir le château que l'on connaît aujourd'hui...

Étape lausannoise

Il ne fallait pas être grand stratège pour se décider à l’édification d'un camp retranché sur ces rives escarpées du lac. Après tout, des Celtes s’étaient installés dans les parages quelques siècles auparavant, et, s'ils eurent maille à partir et subirent un ou deux revers lors des invasions saisonnières venues de l'est, ils vécurent tout de même en paix avant la conquête romaine, et profitèrent du lac, de ce paysage alpestre, et de ces routes bien pratiques pour fuir ou s’établir.
Par la suite - sous l'empire de Rome, et après sa chute - le fort devint bourg qui devint cité qui devint ville, au gré des soubresauts de l'histoire de la Savoie, dont les régisseurs firent bouger les lignes au fur et à mesure des disputes royales, qui avaient toutes pour objet la priorité de l’accès aux routes transalpines et, bien sûr, aux eaux du lac.
Au lendemain du Schisme - encore un événement chargé de massacres et de dispersements -  l'accueil de nombreux Huguenots venus de la France voisine renforça les liens commerciaux et religieux avec les autres cantons du pays naissant, et Lausanne se développa pour devenir un riche centre de négoce et d'influence politique. On y appréciait aussi ce paysage unique sur ce lac, et sur la ligne de crête des massifs alpins à l'horizon.
L’époque moderne, elle, couronna la métropole d'une dotation olympique permanente. Par atavisme - ou jalousie, on ne saurait dire - toutes les présidences des fédérations sportives du monde entier voulurent alors en être aussi, et aménagèrent leur quartier généraux sur la colline. Avec une vue sur le lac.
À en parcourir quelques rues aujourd'hui, on ne peut qu’être émerveillé devant la beauté du cadre et l'opulente tranquillité du lieu.

La vue sur le lac est, sans commune mesure, absolument magnifique.

mardi 5 juillet 2016

Le déclin d'un jour de voyage

Depuis ce point de vue, la vallée s’étend à nos pieds. Les derniers feux du crépuscule peignent le ciel d'un orange pâle que le bleu de la nuit va contenir tout entier. En contrebas, tout est déjà obscur, mais les lumières éparses de la ville scintillent au loin faiblement. Les montagnes épaulent ce panorama, noires silhouettes découpées sur l'horizon.
On hume l'air du soir. 
Il fait frais et sec. 
Le sommeil, tout à l'heure, tombera comme une chape de plume...