lundi 14 août 2017

No man's land - The inner space

S'il vous vient à l’idée de pénétrer par un interstice dans un des bâtiments, vous tomberez alors sur les volées d'escaliers en béton brut. La perspective vous jouera des tours, bien sûr, mêlant haut et bas : au troisième palier, vous parviendrez au rez de chaussée. Et inversement.
Il vous faudra alors rechercher la fissure qui vous a permis d'entrer, mais cela ne sera pas une partie de plaisir : scruter les murs, les toucher, les frotter, les racler. Se tromper souvent, lorsqu'une toile d’araignée, ou une pelote de filaments poussiéreux, fait figure d'issue de sortie. 
Mais bon. 
Si vous êtes dedans, c'est qu'il y a un dehors...

No man's land - The outer space

Ce lieu ne figure sur aucune carte bien sûr. Il ne peut faire l'objet d'une recherche - encore moins d'une trouvaille - mais vous y parvenez par mégarde, au hasard de la route. Nul ne semble y habiter, mais des reliefs d'une vie disparue font ça et là leur apparition. 
L'endroit est silencieux, mis à part lorsque le vent se plaint, ou qu'il fait grincer un volet. La lumière est vive, comme pour mieux découper les contours offerts à l'observation. Le ciel est blanc, opaque, indistinct. 
S'il on veut explorer le terrain et ses environs, il faut abandonner tout sens d'orientation. Ce n'est point labyrinthique, non, mais on peut se retrouver au même point en tournant au hasard, tout comme en faisant l'effort de s’éloigner de son point de départ consciemment. 
Et, évidemment, on s'en extrait de la même façon qu'on y était parvenu.
Sans raison.