C'est à quelques coups de pédales de la vieille ville. Il faut prendre la rue Hai Bà Trưng, en direction de la mer. Sitôt les dernières maisons passées, la plaine s'ouvre : des rizières à perte de vue, et quelques chemins de traverse. À main droite, un petit monticule, où nous nous sommes déjà recueillis la veille, pour y adresser une prière au marchand nippon Yajirobei Tani qui gît là depuis presque trois siècles.
Plus loin, un pont, une île boisée, un petit hameau caché sous les bambouseraies. C'est là, au lieu dit Trà Quế, qu'il faut poser son vélo et pénétrer dans les potagers que se partagent toutes les familles de cette communauté. On y fait pousser choux, chou-raves, laitues, coriandre, pousses de bambou, chayote, menthe, melons amers, brocolis, épinards de Ceylan, arachide, concombres...
À proximité, quelques restaurants permettent de goûter les merveilles culinaires cuisinées avec ces légumes et ces plantes cueillis le matin même. De quoi apprécier la richesse des saveurs végétariennes de la cuisine locale, entre Hội An et Đà Nẵng.