Il faut prendre des chemins de traverse, couverts de poussière, pour y parvenir. Au détour d'un abrupt virage apparaît soudain une enceinte de hauts murs de brique, au delà de laquelle on devine des toits de tôles rouillées, noircies par les ans. L'odeur de bois brûlé est lourde et pénétrante. On frappe quelques coups sur un portail cabossé, qui s'entrouvre à peine pour nous laisser passer. Dedans, un monticule argileux bloque la vue. Il faut gravir une pente et, soudain, se courber sous un appentis pour aboutir enfin à la plate-forme de ronde, couverte de terre rouge, au sol irrégulier, qui embrasse les fours.
Les fours fument. Les fours brûlent. Les fours sont pleins. Les fours sont scellés. Autour se pressent des ombres qui surveillent la fournaise, et l'alimentent de bûches et de fagots. Le bruissement sourd du brasier résonne sous le pied.
Nous voilà de nouveau captivés par l'alchimie du lieu.