C’est cathartique, le fouet du vent et le picotement des premières gouttes sur les carreaux, quand on se sait dans une petite boîte de béton perchée si haut dans le ciel de Saïgon. La tour est lourde et bien bâtie, elle ne tangue pas sous les assauts de l’orage, mais les éléments déchaînés qui cognent aux fenêtres n’entendent pas s’arrêter là. Ils ont pour eux foudres et tonnerres aussi, qu’ils somment de rouler tambour et cymbales façon boléro, avant de tout recouvrir d’un rideau lourd et ruisselant.
Au-dedans on se cajole, on sirote un thé, livre sur les genoux, en levant les yeux de temps en temps pour sourire au déluge.