mercredi 26 décembre 2007

Vinaclaus

Bon, oui, à dire vrai, on peut tout de même affirmer que les églises ont ici fort à faire pour conjurer l'esprit de Noel, celui, dégoulinant en corniches des décorations en polystyrène des magasins, ou de ces myriades de scintillements qui poussent aux arbres, aux poteaux, aux balcons, et qui proclament le temps venu...
Noël est un auto-aboutissement.
On profite de la déco pour faire un tour en ville, au guidon, comme il se doit. Et puis on est un peu con, parce cette contemplation motorisée, on la fait ensemble par millions.
Ainsi, bloqués dans l'inextricable cohue, on nimbe le spectacle de fumées odorantes, comme pour aussi célébrer à notre façon la fête de la consommation d'énergie.
Apres tout ce barnum, on s'en voudrait de pas rentrer chez soi content, en toussant certes, mais assoiffés aussi.

mardi 25 décembre 2007

Vinanoël

Sur la route, une fontaine.
Les filles s'y ébattent comme de bien entendu, avant, farouches, de disparaître en amazone.

Giang Sinh o khach san #2

Derrière le bar, Santa en coca attend.
Celle-la n'est pas dupe, a tournoyer vers le balcon.

Giang Sinh o khach san #1

Terrasse, en l'air.
Un réveillon aux airs hôteliers.
Le vin de Dalat y est servi, blanc ou rouge, ou rouge ou blanc, ou bien.

lundi 17 décembre 2007

Gueules de bois

Statuaire aux airs debonnaires.
L'un qui rit, l'autre qui n'en pense pas moins...
Autour, des fleurs, des fleurs, des fleurs.

Bras en croix

Dalat et son lac. Y. en sémaphore, avant de parcourir les berges.
Le crépuscule n'est pas loin. Tant mieux : allons déguster un verre de vin d'ici.

dimanche 16 décembre 2007

Le len Da Lat

Touffeur des tropiques. Langueur lourde d'un climat tour à tour moite, humide, orageux puis sous la chappe d'un soleil immuable.
On imagine le désarroi d'une population à la peau trop blanche, habituée à ses printemps et ses douces tempéeratures, à cette sèche brise des côtes métropolitaines... Et que vient-elle faire là, si loin de ses terres tempérées, à exploiter l'indigène dans ces jungles infectes, où tout pique et mord ? A risquer la fièvre et un foie trop malade ?
Des malades, justement, le docteur Yersin en a déjà trop vu. Saigon a vu pulluler ces phtisiques à la peau trop jaune, à l'oeil torve et mi-clos qu'il faudrait envoyer à l'air pur et sec des cimes. Mais où trouver cela, dans ce pays d'eaux croupies, de plaines marécageuses et de forêts de caoutchouc ? Il y a bien les hauts plateaux, la-bas, vers le centre, mais les pistes ne sont pas praticables et les tribus qui y vivent n'aiment pas les intrus, surtout s'ils portent l'habit colonial.

On tergiverse beaucoup, à Saigon. On manque d'air et de villégiature. On voudrait s'extraire de cette pesanteur cochinchinoise. Alors, on prend tout de meme ces pistes et, à la fin des années 1890, on trouve enfin un coin au climat civilisé. C'est à 1500 metres d'altitude, à une douzaine d'heures de la ville. Là, l'air y est vif. Sec. Suisse. Yersin y fonde derechef un sanatorium et on creuse à main d'homme un lac pour faire bonne mesure. Le paysage est formidable, montagneux, verdoyant. Les riches planteurs y viennent de loin pour humer la brise fraîche du crépuscule, et bâtissent de grosses demeures qui leur rappellent ce pays perdu qu'ils ont quitté pour l'aventure extrême-orientale. On baptise l'endroit Dalat (car, dans le patois local, nous sommes sur le cours de la riviere Lat), et on lui ajoute une devise : Dat Laetitiam Aliis Aliis Temperiem, « elle donne aux uns la joie, aux autres le bon temps ». Et puis, comme toute bonne ville coloniale, on y construit l'essentiel : une église, une poste, un palace, un lycée qui fera la gloire de la ville, et des cafés, des promenades, un golf, une gare. Bref, une vraie sous-préfecture alpine, où l'on coule des jours sains, loin des turpitudes suantes des basses terres.

samedi 15 décembre 2007

Nho non, phai khong ?


Ah, ça ! Impossible d' y échapper ! Les affiches sont partout, et les trottoirs se couvrent de coques de plastique, vendus à la sauvette avant la date fatidique. La voix d'Hanoï a parlé, et tous d'obéir à l'injonction : à partir d'aujourd'hui, casque obligatoire ! Et point de dérogation ! Que vous soyez seul, à deux ou à cinq, il faut autant de visières.
Sinon, gare ! La police et l'armée sont sur les dents, prêts à verbaliser au premier cheveu dans le vent ! Cout de la prune : le prix d'un casque ! (soit environ 7 euros, tout de même !)

NB : ...et le plus incroyable, c'est que le peuple a suivi. Saigon voit ses rues vrombir de motocipédistes casqués, l'air grave, toujours aussi peu attentifs aux règles élémentaires du code de la route. Qu'importe ! Il y aura moins de traumatismes crâniens cette année...

Grisé, en clair

Chapperonné, coupe-rosé, et que l'on se tienne à carreaux. Quand le verre est fini, et qu'il n'y a plus de clope. Retour prochain, en un tour de clef, un tour de main.

mercredi 12 décembre 2007

Un, deux

Tiens, on s'octroie parfois dans les rues de Saigon une marche à pied, et on profite des rares trottoirs pour s'y dégourdir chevilles, ménisque et autre bassin, atrophiés qu'ils sont par toutes ces courses sur selle de bécane.
Et la, stupeur ! L'oeil n'a plus cette aisance à saisir la lente cadence, le pas, la mesure.
Et, parfois, il tombe sur une vue impromptue.
Youpi, une photo.

samedi 8 décembre 2007

Buc Tuong Dien Thoai

Ces murs qui disent : "on rase gratis" à coup de pochoirs où dégoulinent les numéros. Appelez-les et soyez sûrs de vos décombres. Dessus, on construira bientot une tour, deux tours, trois tours et puis s'en vont...

jeudi 6 décembre 2007

Soir, pair, et passe

Tableau tripartite : d'abord, la béquille et ce quart de tour pour partir. Puis chevaucher l'engin qui vrombit au premier tour de clef. Enfin, la fuite entre ces ruelles labyrinthiques vers une sortie plus lointaine.

lundi 3 décembre 2007

Bridge over troubled water...

La périphérie d'Ho Chi Minh-ville ne fait pas naufrage, non. Elle ne sait plus trop quoi faire de ces terrains, vagues, où pousseront les grues...