lundi 28 avril 2008

Saigon Electric #2

De l'électricité, il faut retenir deux trucs : d'abord, que ça va aussi vite que la lumière, ensuite, que ça ne va nulle part sans fil.

Donc, zouuuu !, mais gainé de noir, plus ou moins épais selon le trafic.

Ces histoires que Volt et Ampère ressassent en circuit fermé, et qui ont résolument changé le paysage urbain.

samedi 26 avril 2008

Perco

Fort de café, tous les jours.
Ce sont mille enseignes où l'on trouve un café, oups, non, mot ca phe, den, da, sua, et tous ces caetera.
Trung Nguyen, parce que, les Nguyen du Centre, donc, compte ses comptoirs par centaines de part chez nous, où, bien sûr, on y va de son ca phe da, même pas frappé, mais si froid, et si noir, qu'on en reprendrait bien encore, oui, mais un peu plus tard.

dimanche 20 avril 2008

Du côté du Song Hong

Nul doute que la fascination saurienne soit le ferment de nombreuses légendes extrême-orientales, où, pour un oui ou un non, un dragon vient se lover dans un mont, une vallée, un nuage, un fleuve. Après tout, du têtard entortillé au symbole du flux cosmique, il n'y a pas de lézard : tout mue, remue, transmute.

Je vois bien ce monarque moustachu et vaguement félin, rêvant aux écailles de quelque serpentine figure, et décidant que là, au delà du fleuve, serait sa capitale. Bon, il y avait bien un bourg, sur la route de la Chine, au nom de Tong Bình, ou bien de Long Do, ou bien encore de Dai La-la citadelle. Mais, toute forte fut-elle, la place n'en devint que plus majestueuse lorsque notre bon Ly Thai To, en 1010 tout juste, y fonda sa cour, et nomma le lieu Thanh Long, en hommage au dragon ascendant de ses visions éthérées. Depuis ce jour, l'endroit connut toutes sortes de vicissitudes, consistant principalement en un va-et-vient de troupes chinoises, toutes occupées à boulonner ou déboulonner un trône que les sourcilleux empereurs vietnamiens veulent garder pour eux tout seuls. La ville grandit à mesure que l'on piétine dans cette histoire, et lorsqu'enfin Le Loi Boute l'ennemi chinois hors de son empire, en 1428, il marque le coup en baptisant l'ancienne Thanh Long d'un nom plus empesé. Dong Kinh, et voilà le travail. Ca s'écrit comme Dong Jing chez ces fieffés Chinois - ou même comme Tokyo, quand les Nippons en auront soupé d'Edo. (Et cela amène nos compères Français, chez qui le "kin" asiatique est une marque de fabrique, a causer de la région comme du Tonkin.).

On voit se suivre les années, et Dong Kinh se voit voler la vedette par Hue, plus au sud. On doit attendre un Nguyen qui réinstaure la capitale au nord, y allant aussi de son talent toponymique : Ha Noi, ça sonne aussi, même si l'on ne parle plus que du fleuve.
Le dragon, lui, s'est envolé voilà déjà longtemps. Il a senti le vent tourner, et les canonnières françaises qui n'attendent que de tonner...

(Photos prises à l'ouest de la ville, dans l'arrondissement de Ba Dinh, où l'on ne badine pas avec le Plan. 2010 et Hanoï fête son premier millénaire. De quoi réparer quelques trottoirs...)

dimanche 13 avril 2008

Aérogarés

Est-ce cela, donc, la récupération sous le prétexte du "low cost" d'une coutume passée, de celles qui disparaissent inexorablement sous les strates limoneuses du Développement.

Or donc, c'est bien parce que notre avion ne coûte pas si cher que l'on doit nous y convoyer dans de bringueballants bus sur le tarmac, loin des terminaux et de leurs excroissances articulées.

Et que, donc, on foule encore la piste, et l'on s'éloigne, et l'on regarde et entend ces gros porteurs qui atterrissent, qui manoeuvrent, qui sont là, posés, à l'échelle une d'une réalité étrange qui s'apprête, elle, à décoller.

samedi 12 avril 2008

Far east

Au guichet, comme attablé, comme de dire au visage d'en face qu'il y a bien quelque chose à faire, alors qu'attendent aussi d'autres qui certainement, certainement, aurait à dire, mais là, pas encore car la photo ne bouge pas.

May Pho ?

36, peut-être ou bien toujours, mais bien des ruelles étroites et sinueuses, que l'on parcourt la nuit, comme de bien entendu, après moult agapes. On est revenu dans ce Maquis Bar où l'on était déjà entré, il y a longtemps, demander on ne se souvient plus trop quoi.
Mais de ce seuil, de ce trajet, de ces pas qui sont empreints d'autres, on mesure encore un chemin accompli.

vendredi 11 avril 2008

Coques en stock

Embarcations par milliers, sur ce bras de rivière. J., en fin rameur, s'avise de commenter les techniques du cru. Il est disert, mais nous n'avons pas beaucoup de temps pour deviser de la sorte...

Chua Huong ?

Il y a, à quelques heures de route de Hanoï, une pagode que l'on dit parfumée, et où les pèlerins se rendent en masse aux jours saints. C'est donc le cœur pur et l'âme prête au grand nettoyage que nous nous y rendons, d'un coup de bus et de rames, dans un paysage de montagnes grises et brumeuses.

Las !, il n'y a plus guère que les dieux des pacotilles qui font recette ! Le chemin pentu n'est qu'une vaste foire, à la gloire du plastique cliquant et des transistors crachotants. Ou alors, c'est une épreuve de plus pour célébrer l'impermanence, la quête de l'immatériel qui vient narguer le moine jusque sous ses autels.

jeudi 10 avril 2008

Sur les pointes

Une ballerine qui joue au funambule sur une passerelle. Haut-perchée, elle regarde l'eau chuter, en dessous. Cataracte bruyante, qui ne la trouble pas.

En contrebas, c'est l'escalier, l'aménagement bétonné qui dépareille. Le chemin à suivre, main sur la rambarde, dans les vapeurs d'eau froide.

mercredi 9 avril 2008

Chhht...

Bougon, mais curieux. Il est derrière nous, il nous suit, à quelques pas. Il ne dit pas un mot, ne fait aucun geste, seulement les mains de long du corps, ou dans les poches. Il regarde un petit groupe de gens venus d'ailleurs, à l'attirail électronique et cliquetant, saisir ces instants de balades. Il regarde, en fin de compte, c'est tout.
Et puis on est tous remonté, et sans changer d'air il a repris la route, sur le côté, en aval.

Degrés d'enfance

Que d'escaliers, suivant les pentes, sinueux parfois, droit à d'autres !
Et, souvent, là, les petits sont assis, ou montent, ou descendent.

mardi 8 avril 2008

Player one

Et, au bout du monde, le football fait toujours courir ses idoles.
Table d'hôte, repas maison.
Foulées longues et robustes. Lampées de même.

Dust to duck

En contrebas, un village de Thais noirs.

Maisons de bois, chemins de terre.

Chiens qui aboient, mains qui resserrent, toujours, les liens des bambous à tout faire.

De xe lua a huo che

Je crois avoir perdu le compte des pulsations des trains d'Asie.
Tant de kilomètres sur ces voies uniques, étroites, montagneuses...

Celle-là nous emmène à Lao Cai, à l'orée de la Chine du Yunnan, où le paysage se fait haut et découpé. De la ville frontalière, on monte à Sapa, incontournable station, et grand marché, depuis que ces Français d'une autre époque y fondèrent un poste militaire, et puis un sanatorium, et puis une église et les hôtels attenants.

Point de départ ou d'arrivée au sommet du Vietnam, où, d'une randonnée à l'autre l'on observe ces vallées que houes et charrues ont sculptée en terrasses. Là, aussi, les Kinh se font moins nombreux, là où vivent ces minorités éthniques que l'altitude a longtemps préservées du monde d'en-bas.

On time, still

Et, proche de la maison où l'on s'en retourne pour un somme, on peut à la rigueur apercevoir une heure...

Cendres votives, cendres volantes

Le soir, de l'autre côté de la rue, les braséros ronflent et de temps en temps expectorent. Il y a de l'affluence, mais je ne connais pas la date.
Tant pis, on prie.

lundi 7 avril 2008

Sous les Tangs inférieurs

Et les lendemains qui tanguent, sous la houle et les vapeurs d'essences... C'est un tour à partir d'Hanoi, où l'on va et l'on vient, sur les routes terrestres et maritimes. L'itinéraire est connu, les haltes choisies. C'est au Vietnam du nord, enfin.

dimanche 6 avril 2008

La laisse de Ha Long

Le dragon, invoqué lorsque la terre imite les circonvolutions d'une queue longue et puissante.

Le dragon, assoupi maintenant mais toujours tellurique.

Le dragon et sa baie, où viennent s'ancrer les jonques touristiques, pour une nuit tranquille sous les surplombs de karst.

vendredi 4 avril 2008

The good, the Bad and the Minton

Nul ne contestera la domination asiatique sur ces sports vifs et rapides que sont ping pong et badminton. C'est qu'on s'y entraine dur, chaque soir, quand la température baisse un peu. De grands gymnases où l'on s'échauffe à grosses gouttes, en se désaltérant de thé glacé, entre deux sets simples ou doubles.

Là, c'est à Binh Thanh, dans un centre sportif où l'on crie de concert, qui pour le volant, qui pour le bâton, le sabre, la touche.

mercredi 2 avril 2008

Coffee

S'il y une chose dont la métropole d'Ho Chi Minh n'est pas dépourvue, c'est bien des cafés, des débits de boissons, qui revêtent, à tout le moins, toutes les formes : de la simple terrasse improvisée sur un coin de bitume, avec son mobilier de tables et de chaises en plastiques miniatures, jusqu'à l'immeuble design aux fluorescences recherchée et coupées de fontaines. Là encore, toutes les bourses, du sinh to à 2000 dongs (10 centimes d'euro) au cocktail rédhibitoirement cher.

Celui-ci, on l'a trouvé par hasard, bien sûr, au coin d'une venelle du troisième. C'est "Music and Friends", et, étrangement, la bande sonore y est franchouille. Clo-clo, Sanson, Birkin, Gall...

Revue de détails.