mardi 26 août 2008

Micro trottoir

Cela a-t-il toujours été ?
En tout cas, cela est là : on se pose en observateur au bord de la route. Les motos, surtout, vont et viennent, ralentis par quelques vélos, et sourd et crache un camion, tandis qu'un bus passe, et que les motos lui font escorte.
Et l'on observe ces courants, ce mouvement incessant, et, certainement, les chevilles nous font souffrir et il faut se relever.

dimanche 24 août 2008

Et pour le dessert ?

Il y a dans cette excursion tant de spontanéité - si difficile à saisir - qu'il convient de commencer par le menu. D'un rendez-vous assez tardif dans l'après-midi, pour quitter la ville par le nord, en suivant la route de Binh Duong, pour se rendre chez la mère de Chi O.. De ce départ ne restent que les vapeurs lourdes des fiouls de camions et de bus, noyés dans la masse d'un embouteillage sempiternel dans ces rues saigonaises minées de trous béants.

Et puis, plus loin, la route qui s'étend, qui fait se rapetisser les bâtiments de chaque côté, jusqu'à les faire presque disparaître, comme cela, au détour d'un ou deux carrefours.
Et puis, la maison enfin, la maison et la mère, toute occupée à vendre les bananes, et le jardin, et les enfants du voisinage qui pépient plus fort qu'une volière.
C'est de cette rapidité-la, ce changement subit du paysage, et de la tranquillité avec laquelle on s'en va cueillir deux ou trois Mang Cau Na.

Au seuil de la maison, la mère se mesure à quelques régimes dont il faut bien se débarrasser.


mercredi 20 août 2008

Façades de Lyon - Fenêtres bouchées #3

Une mise en abîme ? Moui, c'est aussi une possibilité, peut-être moins originale, mais clautrophobe à souhait, non ?

mardi 19 août 2008

Façades de Lyon - Fenêtres bouchées #2

Ça peut turlupiner longtemps. De se dire que, oui, il y a bien quelque chose à faire d'autre, de mieux, oui... et puis donc, c'est plus tard, on fronce le sourcil, on murmure un vague "mais bien sûr...", et on s'y attelle.

C'est vrai, c'est mieux.

dimanche 17 août 2008

Façades de Singapour - Chinatown

En s'approchant de Pagoda Street...

vendredi 15 août 2008

Entresol

Qu'à cela ne tienne ! S'il faut payer pour prendre l'ascenseur, autant économiser son souffle dans les escaliers. Et, palier par palier, se sent-on plus léger ?

lundi 11 août 2008

2 pour 1000 ?

C'est difficile de savoir comment s'y prendre. Ils défilent tous si vite, chacun à sa cadence, chacun attentif ou insouciant, oublieux des autres directions. Ils vont tous tout droit mais personne au même endroit.
On se poste au bord, juste là, le coude pose sur un support, un panneau, une borne, et l'on appuie sur le déclencheur au rythme du flux et reflux.

C'est à peu près tout.
Et ça ne suffit pas.

dimanche 10 août 2008

Night of the dead living

Créatures de la nuit, sachez que toutes les ruelles sont à vous passées les unes et les autres heures du soir et du matin. C'est pendant ce temps creux que vous pouvez errer à loisir et saisir lentement ce monde labyrinthique, éclairé ça et là de blafardes lueurs qui expriment votre teint. Vous ne croiserez personne, soyez-en certain ; et si cela arrive, c'est l'un de vos semblables qui fait semblable quête. Ne le saluez pas, il ne vous verra pas.

mercredi 6 août 2008

Khong biet

Je ne sais pas, non, je n'en sais rien. il y comme ça des vieilles maisons de briques qui sautent. On construit à la place des échafaudages de béton, ou d'autre chose, mais ça monte haut. Plus haut que ces vieux toits de tuiles, pour sûr. C'est le bruit, surtout. Ce bruit plein qui fait sentir qu'il vaut mieux déguerpir ; trop fort pour converser à loisir sur la destructions de tous ces empans de plâtre. Trop fort, aussi, pour sentir le vent tourner.