lundi 29 septembre 2008

Trois couleurs

Du jaune et du brun, mais du jaune surtout.

Du bleu et du blanc, mais le blanc ne compte pas.

De l'ocre et du noir, encore, et l'ocre, surtout.

samedi 27 septembre 2008

Sous le pont, mire l'eau

Transposer l'onde si lasse d'Apollinaire au cours d'eau fangeux qui serpente entre les maisons de Saigon, voilà un raccourci intempérant ! Et pourtant, voila bien une eau lassée de ses scories, une eau molle et épaisse qui roule sur elle-même en vagues tourbillons, et qui ne sait plus où se jeter. S'y reflètent aussi les silhouettes de passage, les hommes qui ne daignent plus regarder au-delà du pont, qui n'ont pas de ces chagrins qui leur ont fait dire un jour que les jours s'en vont mais qu'eux demeurent.

jeudi 25 septembre 2008

Plastic bag fish

Chat, clown, coffre, épée, globe, lune, rouge, scie, pilote, plat ou bien volant, le poisson saura toujours se vendre au coin d'une rue, à coup d'œillades remarquées et racoleuses. Il ne craint rien, noyé dans son élément.

Il ondoie, il virevolte, mi-gracile, mi-nonchalant. Et il se fiche bien d'appâter le client.

samedi 20 septembre 2008

Va et viens !

Rivées à leur guidon, les femmes passent régulièrement d'un bord à l'autre, dans un sens puis dans l'autre, convoyant dans leurs paniers toutes sortes de choses, bonnes ou mauvaises, à manger ou à boire.
Riveté, le pont qui les supporte voit passer aussi les trains, dans un sens et dans l'autre, mais seulement lorsque le drapeau est levé. Alors, guidon en main, les femmes attendent sur la rive que cesse de vibrer la chaussée étroite et métallique, pour traverser encore.

lundi 15 septembre 2008

Que d'esprit

C'est que ça mouline, la dedans.
Qu'il est tout a fait vrai de dire que le ventilo aère l'air.
Qu' il a bien fallu un jour que quelqu'un souffle le premier vent, et que de brise en brise, de rafale en rafale, on hume l'air du temps.

Nb : plus tard, un travail sur les ventilos de Saigon pas piqué des hannetons, quand j'en aurai capturé assez...

samedi 13 septembre 2008

Embrayage

Et l'on reprend les circonvolutions, urbis et orbis, pour ne jamais épuiser les possibilités de pertes et retrouvailles.
Et l'on s'étonne d'entendre parfois d'autres que soi se dire que l'on a fait le tour.
Et faire le tour, qu'est-ce, si ce n'est poursuivre une trajectoire en boucle, avec pour perspective de redécouvrir toujours et tous les jours ces chemins, ces rues, ces maisons, cette carte mentale que la ville s'amuse à modifier en permanence.
L'on y retourne ?

samedi 6 septembre 2008

L'académie des cubs

Détourage, détourage, Cub après Cub, et... tata !!
(Il y a un intrus, bien sûr...
sauras-tu l'identifier ?)

jeudi 4 septembre 2008

Saigon Electric #4

Celui-là est cousu de fil blanc...

lundi 1 septembre 2008

Toi nay, khong o nha

Voila ce qui arrive lorsqu'une photo s'impose. On se prend au jeu, sur un coin de lit, pour représenter sur quatre côtés un petit bout d'univers. Celui-là est contenu dans un sac, sac ouvert qui laisse échapper son contenu, ses affaires, ses objets qui ont tous un morceau d'histoire à conter.