samedi 27 septembre 2008

Sous le pont, mire l'eau

Transposer l'onde si lasse d'Apollinaire au cours d'eau fangeux qui serpente entre les maisons de Saigon, voilà un raccourci intempérant ! Et pourtant, voila bien une eau lassée de ses scories, une eau molle et épaisse qui roule sur elle-même en vagues tourbillons, et qui ne sait plus où se jeter. S'y reflètent aussi les silhouettes de passage, les hommes qui ne daignent plus regarder au-delà du pont, qui n'ont pas de ces chagrins qui leur ont fait dire un jour que les jours s'en vont mais qu'eux demeurent.

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