mardi 1 décembre 2009

01/12

«Décembre !», qu’elle crie en se réveillant. Elle a les yeux encore embrumés de sommeil, mais on peut distinguer dans ses pupilles les mille reflets les lueurs du noël prochain. Elle se jette au pied du lit, et, pieds nus, file dehors pour sentir l’air qui, ce mois-ci, doit forcément être un peu plus frais.

L’air est toujours chaud et moite, même en fin d’année. Décembre, sous les tropiques, c’est toujours un peu comme le reste du temps. Nul besoin de s’emmitoufler, de grelotter et de claquer les dents. Nulles respirations nuageuses, nuls nez rouges et oreilles gelées, juste quelques efforts chimiques pour simuler la neige qui ne tombera jamais, et qu’on regrette un peu, quand même.

Décembre, et tout soudain, voila les rues qui scintillent, festonnées, enrubannées, enguirlandées même, par tout ce que les badauds clament comme oh et ah, entre deux coups de klaxon.

Elle, toujours dehors, en pyjama léger, regarde ce premier des derniers jours de l’an. Et si elle est transie, c’est plus par l’impatience de se savoir bientôt gâtée que par l’humidité lourde qui forme çà et là les premières brumes de chaleur.

C’est sûr, décembre, c’est quand même vraiment spécial.

1 commentaire:

a dit…

"Nu besoin de s'emmitoufler..." : joli.

Je ne sais pas si j'ai déjà eu l'occasion, mais mes meilleurs voeux pour 2010 ! ♣