samedi 27 novembre 2010

Roulent tes billes

Pourquoi abandonne-t-on tous les moyeux ?
Ces moyens de conduire à bon port les cargaisons les plus diverses ?
Ces xe-3-ban aux roues libres et souvent voilées ?
Pourquoi faut-il donc laisser immobiles tous les roulements, les essieux, les pédales, les châssis, afin que la ville voie disparaître peu à peu les véhicules de peu, de beaucoup aussi, les véhicules du vulgum pecus, qui n’ont plus voix au chapitre et voie à emprunter ?

Parce que, bizarrement, la ville veut davantage de carrosses fermés à la rue, davantage de quatre roues épaisses qui ne trimballent dans leurs intérieurs cossus que quelques têtes toutes occupées à ne pas voir au dehors. C’est dommage, certes. C’est surtout triste de ne plus rendre hommage aux pétarades des portefaix à moteur qui parcourent le réseau en quête de tout - ou d'un rien - à transporter...

samedi 20 novembre 2010

En traverses

Oui, il faut probablement le parcourir un peu à pied, ce réseau à une ligne, cette ligne à deux rails, ces deux rails bien droits qui vont en louvoyant le long de la côte d'une ville du sud à une ville du nord. Et puisque l'on foule d'abord le ballast, puis, à cloche-patte, le tablier du pont qui traverse la rivière - la première depuis la gare-terminus de la ville du sud - on peut s'attarder à saisir ces perspectives toutes de lignes, au sol et puis en l'air, qui tracent l'image directe du voyage.

Mais, il faut probablement le parcourir un peu à pied, pour marquer son empreinte, et pour rencontrer aussi les marcheurs des voies, qui ne regardent ni en arrière ni en avant, qui s'écartent peut-être au passage du convoi, lorsque le train se décide à passer là, du nord au sud ou inversement.

Non, il faut surtout le parcourir à pied, un petit morceau de pont, entre l'eau et la terre, et sans loco pour nous faire dérailler.

lundi 15 novembre 2010

En bonne compagnie

Ce sont toujours le long des lignes que l'on trouve les sujets express.
Là, donc, l'œil suit, facile.
Traverses, rails, poteaux, arbres, et ces deux-là qui s'en vont, ou qui tourneront sur eux-mêmes, et le flou qui bouffe peu à peu l'image, dans l'indistinction.
Pour le reste, si, un quidam prêt à passer, d'un autre côté.

dimanche 14 novembre 2010

Faire style

On va de nouveau faire le pont,
et cette fois-ci on sera de l'autre côté,
là,
sur la voie ferrée.