Oui, il faut probablement le parcourir un peu à pied, ce réseau à une ligne, cette ligne à deux rails, ces deux rails bien droits qui vont en louvoyant le long de la côte d'une ville du sud à une ville du nord. Et puisque l'on foule d'abord le ballast, puis, à cloche-patte, le tablier du pont qui traverse la rivière - la première depuis la gare-terminus de la ville du sud - on peut s'attarder à saisir ces perspectives toutes de lignes, au sol et puis en l'air, qui tracent l'image directe du voyage.

Mais, il faut probablement le parcourir un peu à pied, pour marquer son empreinte, et pour rencontrer aussi les marcheurs des voies, qui ne regardent ni en arrière ni en avant, qui s'écartent peut-être au passage du convoi, lorsque le train se décide à passer là, du nord au sud ou inversement.

Non, il faut surtout le parcourir à pied, un petit morceau de pont, entre l'eau et la terre, et sans loco pour nous faire dérailler.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire