mardi 25 janvier 2011

Master Po's

- Why are you following me? What do you want? AH! You are from the temple. Have you nothing better to do?
- I was instructed to follow you.
- Come now. You can think of a better story than that.
- It is the truth, Lee-You. I am doing what Master Po told me to do.
- So wise a man, said to follow me. Why?
- He said you could teach me a great knowledge.
- (Laughs) But I cannot read or write. What can I teach anyone?
- Master Po said you had found both great wisdom and great happiness. And if I observed you, I might learn what they are.
- (Laughs again) Such a fine joke Master Po has played on you. Sending you to tramp on the dusty roads, after an old man, who does the only thing he can do. He lives every day from its start, to its end, and hopes there may be another to follow.
- There must be more?
- Nothing more, my son. But if you choose to think there may be more, you are welcome to follow.
Excerpt from "Kung Fu"


mercredi 19 janvier 2011

A bon port #3 - Au flou

La jetée n'est plus si longue,
que...

dimanche 16 janvier 2011

A bon port #2

L'abordage semble pour le moins périlleux,
avec cette coquille-là.
Pourtant, à force, à force,
on parvient à regagner la rive,
et à s'y amarrer.

mercredi 12 janvier 2011

A bon port #1



Calfatage et goudronnage.
Fumées épaisses et cales sèches.
Les chalutiers prennent la fille de l'air.

mercredi 5 janvier 2011

Blanc sur fond

On y pénètre par ces marches raides,
et,
on en sort
par le même chemin
pour revenir abruptement
au sol.

mardi 4 janvier 2011

Ces briques emmurées

Vijaya, 21 mars 1471,

Ma main tremble alors que j’écris ces signes, tant mon cœur est triste et pris d’angoisse. Notre bon roi Pau-Kubah n’est peut-être plus. Notre belle cité n’est maintenant qu’un tas de ruines fumantes et ensanglantées. Seuls quelques cris d’effroi et de douleur percent encore cette nuit écarlate, et je me retrouve seul au milieu des cadavres, dans ce caveau rougi par les feux des derniers combats.

Oh, nous avons lutté. Nous avons cru en cette revanche. Avec courage et opiniâtreté. Mais les cieux n’ont point exaucé nos prières. L’armée du Đại Việt, en surnombre, a finalement réussi à percer nos défenses, et s’est engouffré dans la brèche, taillant, perçant, estropiant, violant, semant panique et désolation dans notre ville condamnée. Ah !, que n’avions-nous sous notre bannière la Déesse Po Nagar, qui d’un regard aurait figé nos assaillants en autant de statues hideuses !

Il n’y a plus de salut à attendre de nos vaillants ancêtres, et mêmes les Dieux anciens ne nous supportent plus. Qu’avons-nous fait pour mériter si cruel sort, nous – fils et filles et Shiva – qui avons vécu tant de siècles dans la paix de ces côtes abondantes ? Je l’ignore assurément, mais je crains notre extinction prochaine, puisque nul sauveur ne viendra nous délivrer des tenailles de Lê Thánh Tông. A moins, peut-être, de remettre notre sort dans les mains de la Devi des océans, et de fuir ces terres désormais hostiles...