Voilà un bâtiment au flanc d'une colline, d'où l'on pourrait voir la mer si les gratte-ciels n'avaient pas poussé pour en dissimuler les vagues. On se contente donc d'une vue toute hong-kongaise sur le centre-ville, ce qui ne laisse pas d'émouvoir le voyageur de passage.
Des voyageurs de passage, il y a en a tout plein dans ce bâtiment qui a vécu des jours meilleurs : des Chinois bien sur, venus des quatre coins de l'Empire, des Coréens pour qui la mère patrie - méridionale - n'est qu'à quelques encâblures, des Japonais venus réviser leurs calligraphies - et qui sentent bien ces jours-ci le poids qu'un révisionisme historique fait peser sur leur tête trop jeune pour en connaître les tenants et les aboutissants, puis, pêle-mêle, toutes les peuplades de l'Ouest lointain, cheveux parfois authentiquement blonds, yeux clairs, qui vivent quelques mois d'études afin de pouvoir un jour citer Confucius dans le texte.

(mais il faut bien admettre que de tous, les plus bruyants sont bien sur Italiens !)
Sorti du dortoir, se déroulent plan à plan, et en contrebas, les différents terrains de sports qui illustrent l'Université : Volley-ball ou badminton, athlétisme, football, jusqu'aux bâtiments de cours que l'on surplombe de là-haut. Différentes terrasses aux couleurs bien vives, où se jouent toutes sortes de parties, du matin jusqu'au soir ; et c'est avec cette ambiance toutes de cris et de souffles que l'on se couche ou qu'on se lève.
Université d'été, pour les mois qui vont suivre...