lundi 30 mai 2005

Dortoir...

Un mot, à présent, à propos du dortoir où s'organisent matinées et soirées.
Voilà un bâtiment au flanc d'une colline, d'où l'on pourrait voir la mer si les gratte-ciels n'avaient pas poussé pour en dissimuler les vagues. On se contente donc d'une vue toute hong-kongaise sur le centre-ville, ce qui ne laisse pas d'émouvoir le voyageur de passage.

Des voyageurs de passage, il y a en a tout plein dans ce bâtiment qui a vécu des jours meilleurs : des Chinois bien sur, venus des quatre coins de l'Empire, des Coréens pour qui la mère patrie - méridionale - n'est qu'à quelques encâblures, des Japonais venus réviser leurs calligraphies - et qui sentent bien ces jours-ci le poids qu'un révisionisme historique fait peser sur leur tête trop jeune pour en connaître les tenants et les aboutissants, puis, pêle-mêle, toutes les peuplades de l'Ouest lointain, cheveux parfois authentiquement blonds, yeux clairs, qui vivent quelques mois d'études afin de pouvoir un jour citer Confucius dans le texte.

On s'y presse dans de longs couloirs à la couleur terne, on patine sur un lino bordeaux qui se gondole parfois, on ouvre des portes de bois aggloméré pour se calfeutrer chez soi, dans des chambres doubles ou bien simples, à la décoration spartiate et au néon tout-puissant... Mais tout ce petit monde cultive une urbanité de bon aloi : ce ne sont que "ni hao" échangés avec toutes les inflexions, sur tous les tons, pour se souhaiter à tous moments des saluts rapides mais complices : nous sommes tous à Dalian, ville étrange et un peu perdue au bout de sa péninsule ; pour cela, on doit bien pouvoir se dire bonjour ou bonsoir, sans plus de gêne dans ce grand brassage culturel.
(mais il faut bien admettre que de tous, les plus bruyants sont bien sur Italiens !)

Sorti du dortoir, se déroulent plan à plan, et en contrebas, les différents terrains de sports qui illustrent l'Université : Volley-ball ou badminton, athlétisme, football, jusqu'aux bâtiments de cours que l'on surplombe de là-haut. Différentes terrasses aux couleurs bien vives, où se jouent toutes sortes de parties, du matin jusqu'au soir ; et c'est avec cette ambiance toutes de cris et de souffles que l'on se couche ou qu'on se lève.

Université d'été, pour les mois qui vont suivre...

mardi 24 mai 2005

Caprices...

La Chine que j'ai connue pousse trop vite, elle, l'ancestrale, l'impériale et secrète. Elle se dresse sur de lourdes fondations, mais veut percer de singuliers nuages, a coup de bâtiments érigés pour briser la nuque des paysans.
Bâtiments vides pour la plupart, ce qui – a mon sens – traduit une certaine vacuité et un penchant certain pour l’apparat. C’est ce qui frappe le plus, au cours de ces balades dans le centre-ville de Dalian, que de voir tant de tours inutiles, signe d’un temps ou l’empilement de verre et l’acier se suffit à lui-même.
Mais j’aime ces villes un peu déséquilibrées, ou l’on a le choix entre s’ébahir devant de drôles de prouesses architecturales ou se contenter d’une dispute avec le chaland du coin, marcher le nez en l’air ou courber le cou à suivre une partie d’échecs entre deux vieillards chenus qui se fichent bien des échaffaudages, des échappements ou des échappatoires où se perd l’économie du pays.
Pour l’heure, déambulons encore parmi ces immeubles qui, un jour, seront remplis.
... De quoi ?

dimanche 22 mai 2005

Les aimants de la Chine du nord

C'est toujours au sortir d'une gare, fatigue et fourbu, et qu'on leve les yeux sur le nouvel environnement qui va etre le sien pour quelques temps, que l'on prend aussi la mesure de la distance parcourue. Ici, Dalian, ville de manuel scolaire - lorsqu'elle portait le nom tout familier de Port Arthur - ville qui n'evoque rien ou presque, que cette histoire qui lui a joue bien des tours.


C'est que cette peninsule - ou poussent maintenant des gratte-ciels aux formes curieuses - a longtemps ete dispute par de successifs empires : c'est Nicolas II qui la tenait avant que les nippons ne la capture. Nippons qui furent defait par ces memes russes un demi-siecle plus tard, lors de la defaite japonaise de la seconde guerre. Arrive Mao, bien sur, qui revendique a son tour l'occupation du sol. Bonne ou mauvaise grace, voila la ville aux mains des Chinois qui, j'imagine, ne l'abandonneront plus.

Dalian, donc. Sise en bord de mer, chaude l'ete, glaciale l'hiver, c'est le pendant chinois de Vladivostok qui, plus septentrionale, voit son port bloque sous les glaces de novembre a mars. Dalian a plus de chance et c'est peut etre pour cela qu'on se l'est dispute autant.

En tout etat de cause, c'est cette histoire de flux et reflux qui donne a la ville son drole de caractere. On peut y voir les differentes strates, preuves d'autant d'occupations ; mais la Chine brouille les cartes maintenant. Elle va trop vite dans son developpement a outrance. Elle erige de droles de promontoires pour voir l'avenir.

C'est, je pense, ce qui entretient le plus la fascination.

Pour ma part, c'est demain que commence le travail. A bientot, donc, lorsque mes heures auront ete faites.

dimanche 15 mai 2005

Log in and sit



Assis encore...

So good to print blankpages...

As a start, what a start !!!
Revoilà donc ces espaces blancs à remplir, à plumer de mots sortis de claviers bien divers. Disert tâcherons nous d'être !
Alors, pour bien commencer, c'est de billets doux qu'il s'agit. Le premier, estampillé SCNF, sera poinçonné demain, pour que débute le périple !
Après ce ne seront que péripéties étranges... qui attendront leur tour pour être contées ici.
En voiture !