dimanche 22 mai 2005

Les aimants de la Chine du nord

C'est toujours au sortir d'une gare, fatigue et fourbu, et qu'on leve les yeux sur le nouvel environnement qui va etre le sien pour quelques temps, que l'on prend aussi la mesure de la distance parcourue. Ici, Dalian, ville de manuel scolaire - lorsqu'elle portait le nom tout familier de Port Arthur - ville qui n'evoque rien ou presque, que cette histoire qui lui a joue bien des tours.


C'est que cette peninsule - ou poussent maintenant des gratte-ciels aux formes curieuses - a longtemps ete dispute par de successifs empires : c'est Nicolas II qui la tenait avant que les nippons ne la capture. Nippons qui furent defait par ces memes russes un demi-siecle plus tard, lors de la defaite japonaise de la seconde guerre. Arrive Mao, bien sur, qui revendique a son tour l'occupation du sol. Bonne ou mauvaise grace, voila la ville aux mains des Chinois qui, j'imagine, ne l'abandonneront plus.

Dalian, donc. Sise en bord de mer, chaude l'ete, glaciale l'hiver, c'est le pendant chinois de Vladivostok qui, plus septentrionale, voit son port bloque sous les glaces de novembre a mars. Dalian a plus de chance et c'est peut etre pour cela qu'on se l'est dispute autant.

En tout etat de cause, c'est cette histoire de flux et reflux qui donne a la ville son drole de caractere. On peut y voir les differentes strates, preuves d'autant d'occupations ; mais la Chine brouille les cartes maintenant. Elle va trop vite dans son developpement a outrance. Elle erige de droles de promontoires pour voir l'avenir.

C'est, je pense, ce qui entretient le plus la fascination.

Pour ma part, c'est demain que commence le travail. A bientot, donc, lorsque mes heures auront ete faites.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Hé, il y en a un qui est repassé pour rajouter des cartes entre temps ! C'est sans doute le vieux général, hein ju ?