
Cà et là, au sommet d'un pic karstique, en bord de mer, d'un promontoire, au beau milieu d'une place, d'un désert ardent ou d'une plaine fertile, on trouve une pagode. C'est souvent un petit monument, se rapprochant davantage du cairn, contre lequel le pèlerin se repose, avant de psalmodier quelques phrases, dont on ne saurait dire si elles concernent une grande piété ou le repas du soir.


C'est en lisant l'ouvrage de Paul Théroux, La Chine à petite vapeur, que j'en ai su davantage sur ce mot étrange. Paul Théroux voyage. En train. En Chine. En 1986. Il fait de nombreuses rencontres durant ses nombreux trajets qui le mènent d'un bout à l'autre de l'Empire. Il témoigne de tout cela, train après train, rencontre après rencontre. Là, c'est Manuel, un Portugais de Macao qui se rend a Canton pour le plaisir de s'y rendre. On aperçoit, au crépuscule, une pagode se détacher sur un fond de montagnes. Manuel :
"Pagode est un mot portugais [...]. Nous disons pagode en portugais - ça signifie bruit. Je suppose qu'ils associaient le bruit à ces édifices. Mandarin est aussi un mot portugais, de mandar, être en charge ; et le mot japonais arrigato (merci) vient de obrigado."
Ce n'est point la pagode vietnamienne, toute en toits de tuiles et en salles obscures, où de mystérieux moines bouddhistes vivent de prières et d'aumônes.
...

Mais à quel bruit le mot peut-il faire allusion ?
Au souffle, bien sûr, celui qui du chuchotement, du murmure, du sussurement, du sifflement, évoque cet air, si connu, du vent qui entre et qui sort, et qui sourd, long soupir qui fait battre le coeur...
Et qu'ainsi souffle le vent contre la pagode.
"Pagode est un mot portugais [...]. Nous disons pagode en portugais - ça signifie bruit. Je suppose qu'ils associaient le bruit à ces édifices. Mandarin est aussi un mot portugais, de mandar, être en charge ; et le mot japonais arrigato (merci) vient de obrigado."
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Mais à quel bruit le mot peut-il faire allusion ?
Au souffle, bien sûr, celui qui du chuchotement, du murmure, du sussurement, du sifflement, évoque cet air, si connu, du vent qui entre et qui sort, et qui sourd, long soupir qui fait battre le coeur...
Et qu'ainsi souffle le vent contre la pagode.
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