lundi 26 juin 2006

149 - 0

Score à l'issue du match opposant l'association sportive de l'aéroport de Madagascar à l'équipe du stade olympique l'Emyrne, en 2002. Cette dernière, protestant contre l'arbitrage du match, a en effet disputé la rencontre contre son propre camp, marquant un but toute les trente secondes dans ses filets. Score à retenir, peut être, dans ces annales de l'insolite football. (L'anecdote est aussi racontee ici.)

dimanche 25 juin 2006

Grade plus

Mille jours de pratique ? amateur encore. Dix-mille jours ? Hum, la voie du kyokushin est la vôtre. Nous voici réunis en ce dojo des hauts de Massane, sis à Montpellier, pour un passage de grade où tous les coups sont pris. Déjà suants en ce samedi matin, hurlants nos kiaï pour, peut-être, interrompre ce kihon qui n'en finit pas.
Des katas suivent, puis du kumite.

Jan Thijs sourit beaucoup de voir ses élèves souffrir un peu. Il a bien raison, et il nous en fait part, tout en nous remettant ces ceintures colorées qui font tout le charme d'un dogi blanc cassé.


Sempai ni, rei. Soredewa, okini-te !
Ja, mata yo !

lundi 12 juin 2006

Sculptures en bichromie


Passage en galerie.
Et bustes saisissants.
Regards croisés.
Photos prises alors.

samedi 10 juin 2006

Tractheure

Sainte-Victoire sous le gris du ciel. Ça menace toujours par ici, mais on ne voit rien poindre. La pluie attend son heure, qui n'est pas pour demain.
Demain, d'ailleurs, c'est un peu de tracteur, tôt le matin, dans les rangées connues de cépages feuillus.
Et après, retour à Nîmes...

mardi 6 juin 2006

Les choses de la vie ?


Un véhicule A, parti de bonne heure de Nîmes, arrive jusqu'au chemin du Défend. Il a à son bord un homme d'humeur maussade. On a pas mal causé la veille, ce fut houleux, on a mal dormi. Tout embrumé de sommeil encore, il franchit les colonnes de l'allée qui mène à son domaine.
À peine s'engage-t-il dans le virage qui remonte vers la butte où s'étale la maison, qu'il croise un véhicule B, un peu gris, lequel d'un coup de frein interpelle l'attention. Conciliabule bref, et le conducteur du véhicule A, précipitamment, gare son engin, marche d'un bon pas, et s'engouffre dans l'habitacle arrière du véhicule B. Celui-ci, piloté par un Américain débonnaire à ses heures, co-piloté par un pianiste amateur de Bach, se dirige vers Arles où doivent être observées de sublimes sculptures médiévales au cloître de St Trophime. Soit, on part donc, sous le staccato d'une variation Goldberg. Chemin faisant, on visite Arles, on contemple le cloître. On avale une pizza et l'on se prend une prune, que l'on fourre dans un sac pour y penser plus tard. On a l'envie de voir un site lunaire ; c'est du côté de St Martin de Crau. On s'approche, on suit des camions-bennes qui s'engagent dans un lieu muré. Voilà la plus grande décharge d'Europe, mais tout n'est que terre. Tant pis, on s'en contente. Et l'on s'en retourne vers le domaine.

Pendant ce temps, nul ne sait ce que l'homme qui conduit le véhicule C fait. Il doit être probablement au garage, prêt à partir. En tout état de cause, il démarre vite pour se rendre quelque part. Il roule assez vite, peut-être. Sur la route N7, il se décide soudain à tourner pour rentrer dans le bourg de Château-Neuf-le-Rouge. A-t-il vu qu'un véhicule B roulait en cadence, sur une partition de Bach ?
Une collision s'ensuivit, qui brisa quelques tôles. On en fut quitte pour de la paperasse, avant de repartir. Rendu au domaine, on conta cette histoire, puis on s'en fut chacun de son côté.





Il y avait encore fête ce soir-là.

Chaconne d'un soir


Repentance de Bach, peut- être...

lundi 5 juin 2006

Haunting ducks


Et juste avant de partir – loin, qui plus est – Chistabel sort de sa besace canards et portraits rouges. On s'arrange comme on peut, sur un coin de sol ensoleillé, pour profiter des prises.
Puis, aussitôt, ou bien un peu plus tard, on prend quelque voiture pour la déposer au train, direction Olympia, Washington, USA.

Well... have a nice way back, Christabel !
CU around soon !

Concussion

Allocution dans la cour du musée. Groupes épars, qui vont et viennent, de salle en salle, en quête qui de l'Estaque, qui de Bibémus, qui des Sainte-Victoire.
Nouvelle visite en ce lieu qui auparavant était bien plus calme. C'est jour d'inauguration, ou presque.

dimanche 4 juin 2006

Jeux de chaises

La nuit du 3.

Heures sombres. La grange est vide, ou presque.


Derrière, des joueurs de cartes se tapent le carton.

Bibenet



Sur les pas d'un peintre aux gros godillots, je m'en voulais un peu de batifoler en sandales. Bah, ce chemin en pente douce, des carrières de Bibemus au Tholonet, c'était une marche tranquille, sous la lumière de la fin d'après-midi. Je n'avais jamais jusque là aperçu la montagne Sainte Victoire sous cet angle dentu, moi qui la croyais toujours avachie dans sa langueur calcaire.
C'est qu'elle pointe, par là, un croc aigu dans ce mol paysage de collines provençales.


Puis, toujours descendant, j'ai rencontré une drôle de bâtisse, chapelle en d'autres heures et atelier de peintre à celle-ci. La porte était close, mais on pouvait en faire le tour. Là, cache derrière un vieux mur moussu, s'étalait ce petit cimetière de fratrie confessionnelle. Rangées de croix rouillées, dans la quiétude du soir qui tombe.
Un air de trésor perdu, enfoui quelque part.
Je n'ai pas demande ce reste-là, et les ai laissés à leur repos.

samedi 3 juin 2006

Nocturnes et autres promenades

Expédition d'un soir, où le vent est tombé.

Il y a là des promeneurs fourbus, mais d'humeur apaisée.


vendredi 2 juin 2006

Fermage

La ferme, grosse bâtisse enceinte de sa cour, m'a toujours paru pleine de secrets, de recoins cachés, de trappes et de poussière. Passé le bric-a-brac des engins agricoles, des palettes de sacs éventrés, d'un piano à queue tout déglingué et de quelques tricycles tordus, on entre dans le corps du bâti, dans la fraîcheur humide et sombre où l'on ne s'aventure qu'en tremblotant.



Ces jours-ci, pourtant, bien des individus se pressent pour y faire le ménage. Qui, muni de son balai, qui, de sa brosse, de sa pelle, de râteaux, va et vient, soulevant d'irrespirables nuages blanchâtres, pendant que l'on s'active pour rendre à l'endroit un aspect habité.
Ces jours-ci, donc, voient la ferme changer de visage. Oh, bien sûr, on ne la rendra pas moins mystérieuse aux yeux des enfants. Mais la voilà plus hospitalière, prête à s'ouvrir aux inconnus qui ne tarderont guère.
C'est que cette sarabande de plumes et de balais, c'est bien pour une exposition, sans vernis ni plâtre, de pastels cézaniens, à la gloire d'un conservateur bien absent, dont on est sans nouvelle.
Il passera sans doute, un soir, constater le travail.

Pour l'heure, on frotte encore, on étaye, on improvise.
La fête aura lieu bientôt.


Deny's Lair


Passage dans ce musée Granet où, fébriles, chuchotent les accrocheurs de tableaux. Des caisses sont encore éparpillées ça et là, alors que vrombit le moteur d'une grue où va se percher l'éclairagiste. On déambule, un peu désemparé, devant un tel spectacle : quoi admirer d'abord ? Ces salles de musée vides et neuves ? Ces tableaux de Cézanne déposés la, avant le clou ? La fringance d'un conservateur hirsute et enthousiaste ? On tente alors de saisir un instant, de se ressaisir devant l'instant, avant d'échanger trois mots avec quelques baigneuses.


Say so


Il porte des paquets soigneusement cartonnés, qu'il dépose par une après-midi lourde de chaleur dans les bureaux du conservateur en chef du musée d'Aix.


Venu d'outre-atlantique, il passe par ici pour y boire du vin rouge et gouailler sur l'Art et sur la Vie. Mais point trop n'en faut ! On s'en voudrait de le prendre trop au sérieux, entre deux expéditions dans la provence qui brûle.


Simon est cet ami qu'on croise au détour d'un repas, et dont on garde l'absence lorsqu'il se retourne comme il était venu.

jeudi 1 juin 2006

Le jour ou...


Aujourd'hui, la Sainte-Victoire est nimbée de fumée. Ca brûle du côté de Puyloubier. Avec l'oncle, on remonte fissa voir si le Colet Blanc est menacé.
Lumière crépusculaire de midi. Vignes roses. Ciel gris-bleu. Les Canadairs larguent de grosses gerbes rougeâtres, tandis que pompiers et gendarmes sont de sortie.
Plus d'une centaine d'hectare brûlera dans cette journée, que le mistral, rageur, balayera jusqu'au soir.