dimanche 4 juin 2006

Bibenet



Sur les pas d'un peintre aux gros godillots, je m'en voulais un peu de batifoler en sandales. Bah, ce chemin en pente douce, des carrières de Bibemus au Tholonet, c'était une marche tranquille, sous la lumière de la fin d'après-midi. Je n'avais jamais jusque là aperçu la montagne Sainte Victoire sous cet angle dentu, moi qui la croyais toujours avachie dans sa langueur calcaire.
C'est qu'elle pointe, par là, un croc aigu dans ce mol paysage de collines provençales.


Puis, toujours descendant, j'ai rencontré une drôle de bâtisse, chapelle en d'autres heures et atelier de peintre à celle-ci. La porte était close, mais on pouvait en faire le tour. Là, cache derrière un vieux mur moussu, s'étalait ce petit cimetière de fratrie confessionnelle. Rangées de croix rouillées, dans la quiétude du soir qui tombe.
Un air de trésor perdu, enfoui quelque part.
Je n'ai pas demande ce reste-là, et les ai laissés à leur repos.

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