mardi 26 septembre 2006

Necropolissimo


Que Gainsbourg y poinçonne encore six pieds sous terre, tout le monde en convient. Qu'il faille déposer une gerbe de fleurs du mal sur le tombeau de Baudelaire, quoi de plus normal. Mais d'avoir une si grande quantité de si illustres voisins, - nous qui avons pris logis quelques portes cocheres plus loin - voilà qui m'esbaudit quelque peu.
Ci-gisent Beckett et Cortázar, Desnos et Duras, Huysmans et Ionesco, Kessel, Man Ray et Maupassant, Poiret, Reiser et Choron, Tzara et Saint-Saëns. J'en oublie que l'on oublie pas, bien sûr.
De quoi donc venir y errer un temps, humer du caveau, déambuler dans ces sections bien découpées. De quoi, aussi, s'enorgueillir de la visite impromptue de tous ces fantômes-là, pour qui je garde une profonde tendresse.

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