Histoire de faire le point. Voici :
En 1992, sortent sur Canal + les deux premiers travaux de
détournements signés
Hazanavicius et Mézerette.

Le premier,
Ça détourne (ou
Le Triomphe de Bali Balo, ou
La Splendeur de la honte, ou
L'Invasion des pervers polymorphes) mêle des séquences originales de Valérie Payet et Philippe Dana à des extraits redoublés de dessins animés (avec Bugs Bunny, Daffy Duck...) et de films (avec Steve Mac Queen, Burt Lancaster...). Il est réalisé en concomitance avec
Derrick contre Superman (ou
Eine Grosse Funf) qui s'emploie à narrer les aventures de Derrick voulant créer une" nouvelle nouvelle Cinq" avec "le top du top des vedettes", suite au naufrage de l'ancienne chaîne de Berlusconi.

En 1993, le 31 décembre, est diffusé pour la premiere et derniere fois sur Canal +
Le grand Détournement - La Classe Americaine, dernier des détournements de Hazanavicius et Mézerette. Oeuvre exclusivement composée d'extraits de vieux films de la Warner, remontés et redoublés, c'est un nouveau film inédit, dans lequel la mort de "l'homme le plus classe du monde", George Abitbol (John Wayne) au large de l'atoll de Pom Pom Galli, provoque l'enquête des journalistes Dave (Paul Newman), Peter (Dustin Hoffman) et Steven (Robert Redford) qui s'interrogent sur les dernières paroles de George : « Monde de merde ».

Ces flims n'ayant jamais fait l'objet d'édition et de distribution, force est de se rabattre sur leurs versions numériques qui circulent dans tous les réseaux P2P.
Et, puisque ces flims ont suscité bien des pages, voici ce que l'on trouve en cherchant un peu :
- le
script* du Grand Détournement et le
script de Derrick contre Superman publiés par
Sam Hovecar, dont le site penche vers une folie passagère... (Nota : Sam travaille à la restauration du Grand Détournement et il aboutira, peut-être, bientot. Qu'Abitbol, ou qu'il soit, veille sur lui.)
- les petits détournements de
Mozinor, élève émérite de l'atelier d'Abitbolie
- les
folleries d'outre-Atlantique
* dont voici, tout de même, un extrait :
Jacques — Ooh ! Ben Dino, mon pauvre ami ! Ça n’a pas l’air d’aller bien fort. Oh, euh, pourquoi vous vous êtes mis dans cet état déplorable ? Vous qui écrivez de si belles lettres !
Dino — Ça va plus du tout. J’ai plus envie de boire ni de manger. J’ai plus envie de me peigner. Je suis limite nervous breakdown. Boah et puis merde, j’ai même plus envie de me laver !
Jacques — Vous allez pas me dire que c’est à cause de George, quand même ?
Dino — George ? Vous pouvez pas savoir. Il est devenu insupportable.
Jacques — Mais c’est pas une raison pour plus vous laver les joues, vous êtes malade ou quoi ? Mais faut arrêter !
Dino — Ce que j’arrête, c’est les pin’s, vieux. Ça me fait plus marrer.
Jacques — Oh mais dites-moi, vous savez que vous avez l’air pitoyable ? Parce que pour arrêter votre collec’… Ça vous embête si je regarde votre pin’s ? Shera… Sheraf ? Connais pas. Parce que moi aussi je peux me vanter de ma collec’, moi. Ça fait un moment que je l’ai, et c’est pas une collec’ de pédé ! Sauf que celui-là je le connais pas. Sheraf. Inconnu au bataillon.
Dino — Sheraf. Tu connais pas Sheraf ? C’est un groupe, ils étaient number one.
Jacques — C’est pas une raison pour vous laisser aller et ressembler à une larve.
Dino — Regarde mes mains, saloperie ! Regarde, je me suis niqué les mains, moi, avec cette saloperie de collec’ de pin’s à la con.
Jacques — Bon, euh moi j’y vais. Merci pour les pin’s. Et vous inquiétez-pas, euh, tout va s’arranger. Et comme on dit chez nous, lehaïm !
Dino — Lehaïm !