lundi 30 juillet 2007

Jinja no nichi


Kyoto. Une nouvelle fois en compagnie de D., et d'autres comparses qui profitent d'un jour de congé pour folâtrer au milieu des temples. Lesquels, assoupis à cette heure de l'après-midi, ont entrouvert leurs portes pour qu'on y glisse un oeil, voire deux si l'on veut bien y voir de quoi il retourne, au-delà d'un regard circonspect sur un jardin zen, un étang aux mille nénuphars, et des peintures sur shoji centenaires.

Tout bien considéré, un temple est toujours un havre. On y parle à peine, on se salue d'un coup de tête, imperceptible, on se dit qu'on resterait bien là, à écouter les moines psalmodier - longue litanie tour à tour rauque et douce, rythmée de gongs profonds, dont il faut maîtriser les vibrations.

On s'asseoit, comme on veut, en tailleur, en seza, les jambes droit devant soi. On garde les yeux ouverts, ou bien non. On ne comprend pas, mais c'est bien le dernier de ses soucis. Et puis, la journée s'écoulant, on voit les moines s'activer. C'est qu'ils ont un emploi du temps à respecter, eux, et des horaires fixes. Alors ils nous disent que c'est l'heure. L'heure de quoi, on ne sait pas, mais certainement l'heure d'être mis à la porte. Quel dommage.

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