jeudi 16 août 2007

Snapshot


Et, a la fin, le peloton mitraille.
C'est une gloire, que d'être pris sur le vif.

Baise en stade ?

Koshien. Encore sous le soleil. J'y rencontre J. . Drôle de gars, J. . Il vient du froid, lui. Mais on brise la glace assez vite, sous les huées d'un public averti.

Ah, le baseball au Japon.

Surtout celui-là, celui des lycéens pour qui tout est permis. On ne comprend pas trop, ni lui, ni moi, l'enjeu de la partie. Mais on frémit tout de même, lors de la course effrénée d'un jeune homme pour qui la première base est tout ce qui importe. On court. On batte. On entend ça et lè les cris des jeunes vendeurs qui parcourent les tribunes, qui de la bière, qui des bento, qui du thé vert, qui du café. On disserte aussi sur ce Japon qui, pour cette fois, semble détendu, presque bon enfant. On amalgame un peu tout, sous ce soleil : la société policée, la police sociale, le poli vernissé, le vernis qui se craquèle sous les coups de butoir de la précarité, l'ambiance qui n'en est pas une, la une qui n'intéresse personne... De quoi s'étendre peut-être, mais point ici, dans le stade de Koshien.

mardi 14 août 2007

Sébille en tête


Hiératiques, oui, bien sûr, parce qu'on a affaire au statufié. Mais le voilà saisi dans le champs, ou parfois hors-champs. Enfin. Il se couvre le chef, lui, au moins. Il a cette chance là, et cela lui sied bien, en ces jours de grande chaleur.

Quand à l'autre, je le plains. Il doit suer à grosses gouttes, gouttes de bronze, à coup sûr. Pour ma part, je ne fais pas long feu. J'ai une douche à prendre.

dimanche 12 août 2007

Dans le métro, ailleurs


Nagata. Couloir central. heure creuse.

vendredi 10 août 2007

Nagata motto higashi


On s'interroge jour après jour sur les vertus apaisantes des transports publics nippons. C'est que l'on s'y repose, peut-être mieux ou davantage que chez soi, entre deux veilles où l'on s'active, ou, du moins, où l'on doit faire, aller, venir, vivre de ses sens une partie du jour. C'est sur la route souterraine, encore, de Nagata, à l'est de la ville. Le matin, et il fait déjà si chaud. Matois, je me demande comment faire ce cliché. Baste !, et le voilà dans ma boîte. Cette femme à gauche ne semble pas voir la vie d'en face. Elle me fait un peu peur. Je suis touché.

jeudi 9 août 2007

Namba Walk


Entre OCAT et Namba,
tout un réseau de galeries souterraines,
ville seconde enfouie sous la première.
Les boutiques y boutiquent et les quidams y quidament.
Vite.

mardi 7 août 2007

Du visage saisi sur le pont éclairé


C'est un gros chantier, alors que tout autour se presse la foule, ininterrompue, des badauds de Dottombori. On surveille alors, circonspect, son bout de palissade.


Tandis que l'on s'évertue à trouver son cadre, pour saisir d'un coup ces billboards gigantesques, pointe un visage, hilare, qui se demande bien ce qu'un gaijin accroupi fait ici.

samedi 4 août 2007

Umeda skybuilding singer


Sur le chemin de la maison. On y chante, on y chante.
Il joue tout ce qu'on lui demande, et cela émeut...

jeudi 2 août 2007

American sea side


Kobe, son port, ses ferry, ses îles bizarres surgies du fond des mers. Kobe, son histoire meurtrie et sa glorieuse reconstruction. Kobe, que l'on visite trop vite peut-être, en un jour où le temps ne sait pas choisir entre nuages et bleus.


On y garde cela : Meriken park et son morceau de quai tordu, reliquat du tremblement de terre Hanshin dont on ne veut manifestement plus se rappeler que la période qui suivit, toute de bravoure, de courage, de moyens colossaux pour reconstruire - en mieux - cette terre secouée. Nankin-Machi, petit quartier où survit péniblement l'illusion d'être un China-Town, Tsing-Tao et Bao-zi partout, autour d'un square au mignon kiosque chinoisé. Sannomiya, carrefour des trains et des filles en goguettes, qui se vengent bien de n'être pas à Shibuya par amour du Kansai. Kitano et sa pente douce, d'où l'on aperçoit la baie, la-bas, par-delà les buildings toujours neufs du centre administratif.


Enfin, Kobe et les gens qui y vivent encore, avec qui on s'en va boire une bière ou deux, avant, penauds, de s'en retourner à Osaka Umeda.

mercredi 1 août 2007

Loop road


Minami Osaka. Hanshin Expressway.
Directions Wakayama, Osaka, Kyoto, Kobe.
A vous de choisir...

Cadence portuaire

On y revient souvent. C'est parce que l'on peut pas faire autrement, peut-être. Ou alors, poussé par je ne sais quelle curiosité, il faut aller voir par là, ou bien par là, derrière ce quartier, ce pont, ce monument, ce que l'on peut y trouver.


En tout état de cause, il y a deux manières de parcourir la ville. D'abord, c'est la dictée de la carte : on y voit de larges traits, assez rectilignes, qui coupent l'espace de part en part. On sait que l'on peut emprunter ces voies-là, artères principales d'où s'écoulent d'habitude tous les trafics, les métros, les bus. Et puis, pour prendre les chemins de traverse, il faut s'engager dans le hors-carte, s'aventurer au jugé dans des lacis de ruelles dont on ne sait pas vraiment quand ou comment en sortir. On va de surprise en surprise lorsque, au détour d'une venelle, on tombe sur un canal, une usine, une ruine, que sais-je, de ces choses urbaines particulières et charmantes.


En tout cas, la ville d'Osaka propose tout cela, et plus encore. C'est, de l'immeuble proche de la Sennichimae, une promenade vers le port. Les gratte-ciels de Bentencho font office de boussole, mais on voudrait quand même se perdre un peu, et l'on y parvient d'ailleurs, parce qu'on ne sait jamais où traverser ces chenaux qui parsèment le sud de la ville. On passe donc Taicho, et puis on finit, un peu claudiquant, par fouiller les entrepôts d'Osakako.


On rentrera par le drôle de train qui s'en va, via Cosmosquare, vers Tennoji et Namba.