dimanche 30 mars 2008

La salle a jouer #1

- Votre diagnostic ?
- Mmh, c'est pas brillant...
- Je m'en doutais.
- Tout se déglingue !
- S'il ne s'agissait que de la pièce...

- Pardon ?
- Non, rien.
- Je me demande comment certains de vos comédiens tiennent encore debout !
- Qu'est-ce qu'on peut faire ?
- Je vous dirai ça après avoir examiné le texte !

jeudi 27 mars 2008

Sous la voûte

Décidément, avec un crépuscule aussi à cheval sur l'horaire, on se retrouve vite fait devant un ciel bien noir. La lune, quand elle y parvient, perce la voûte, mais elle est souvent faiblarde. Quant aux étoiles, n'en parlons pas ! Point de berger en vue, et d'ourses, nenni.
Mais des arbres aux frondaisons audacieuses, jusque sous les parapets.

Nature et découvertes

Extérieur, nuit. Rue. Trottoirs. Bacs à ordure et balais. Plan fixe.

mardi 25 mars 2008

Chess on pavement

Stratégiques méditations.
Il y a mouvement à faire, mais lequel ?

dimanche 23 mars 2008

Ruoter

C'est encore une de ces nombreuses boucles, de celles qui me sont chères. De quoi se dire encore que nos pas sur une terre ronde nous ramènent toujours quelque part.
De ces gigantesques panneaux publicitaires qui longent la rive côté Thu Thiem, j'avais déjà saisi une scène, par là (en dernier cliché)

Quelque temps plus tard, donc, sous le même panneau.

jeudi 20 mars 2008

Saigon Electric #1

Ils furent et sont encore légions, ceux qui tissent l'inextricable réseau des câbles électriques de Saigon. Entité organique qui se métamorphose et se développe, au gré de la ville qui grandit à mesure. Il y a là de vieilles lignes, moribondes depuis des lustres, et remplacées peu à peu par de nouvelles connexions, dont seul le dernier poseur de fil connait peut-être le trajet. Cette végétation urbaine décore tout ce que le regard embrasse lorsqu'il se relève ; elle montre ses lianes noires sur chaque façade, chaque terrain, chaque tronc, chaque pilier.

Première approche photographique du sujet. Essais.

mardi 18 mars 2008

Kana no aji

Enfin, devrait-on dire, parce que ces tableaux aurait dû être faits il y a déjà longtemps...

Voici, donc, les 92 kanas, d'abord hiragana, puis katakana, tous saisis entre août et novembre 2007.


lundi 17 mars 2008

Etentardif

La nuit. Un immeuble sur l'avenue Tran Hung Dao, non loin de mon logis.
Il y a là de nombreux vêtements qui profitent d'une rare brise.

vendredi 14 mars 2008

Di mua sam

Un jour, comme cela, nous vient l'envie irrépressible de faire du shopping. Vous savez, cette activité, somme toute commune, qui veut que l'on déleste sa bourse pour faire l'acquisition de somptueuses parures que l'on revêt une fois, par altruisme ou simple ostentation. L'on quitte son chez soi, prêt à tout essayer, pourvu que cette chemise/ce pantalon/ces souliers/ce string/cette jarretière (rayer la ou les mentions inutiles) dont on rêve puisse se trouver dans l'une de ces innombrables boutiques dont on a préalablement - et consciencieusement - léché les vitrines.

Ding !, dring !, - ou rien - fait la porte du chaland. On pénètre, un peu emprunté, dans l'échoppe. On embrasse du regard l'ensemble des marchandises. Puis on tâtonne, on soupèse, on caresse,on tente. Et, enfin décidé, on appelle une demoiselle qui passe par là et qui, par un merveilleux hasard, se trouve être vendeuse, pour lui faire part de notre envie de prendre, là, tout de go, cet article formidable. Seulement, y a-t-il une autre taille/pointure/couleur ?

Et là, tombe, apocalyptiquement, la réponse :

- khong co !

(version mandarine : - mei you !)
(version cantonaise : - mowa !)

C'est que les boutiques de Saigon la bouillonnante, la fiévreuse, n'ont jamais de stock. Les articles présentés sont les seuls en vente, et, s'ils ne vous vont pas, c'est votre problème, pas celui d'un produit dont n'existe aucune déclinaison.

Sniff. A Saigon, on se prend souvent malgré soi à ne rien pouvoir dépenser.

mercredi 12 mars 2008

Noctambulisme

Ambulare, se déplacer, se soumettre à l'action du mouvement, s'entraîner, une, deux, attention à la marche. Déambuler, ce n'est donc que cela, démarcher la rue, ça tombe bien, elle est vide ; à cette heure, les quelques noctambules, rares, sont assis ou bien couchés sur leur monture.

Seulement quelques centaines de pas, à pas, à pas, copain clopant, à droite, à gauche, tiens, la route n'est pas égale, les ordures sont glissantes, les trottoirs sont presque praticables.

lundi 3 mars 2008

Thanh Pho moi

Ah, le temps des compartiments est bien révolu. Maintenant, c'est aux tours. Les voici qui percent le plafond bas de la ville, qui surplombent la cime des arbres plantés par ces colons disparus. La ville se redresse, prête à embrasser le vent et la pluie sur de hautes façades, à loger des nababs dans des condominiums rutilants.

Alors, la ville semble se scinder, se découper sur le ciel. Il y a l'en-haut et puis la rue, toujours étroite et encombrée, pleine de ces bruits de peuple et de foule. Aux étages supérieurs, la clameur se fait sourde, distante. Et puis, les fenêtres épaisses protègent des aléas et du tumulte.

Deux photos, du côté de Phu My Hung, au sud. Ville Nouvelle, nouveaux habitants, larges avenues, où roulent de grosses voitures. On y passe d'intérieur en intérieur, d'un décor à l'autre.

samedi 1 mars 2008

Longue chaise

C'est ainsi.
Il faut toujours surveiller, observer les va-et-vient, savoir.
Si quelqu'un s'arrête, c'est louche.
S'il ouvre son sac, en sort un appareil, c'est une curiosité de plus.
Et si l'objectif est braqué sur vous, c'est bien parce que vous l'avez demandé.