lundi 31 août 2009

Uong caphe di !

Le verre transpire déjà, de cette condensation qui traduit la glaciale température du breuvage. C'est qu'on n'a pas lésiné sur les glaçons, pour délayer un peu l'acre et épais café, et en atténuer l'amertume. Quelques pincées de sucre, aussi, ont été préalablement ajoutées au mélange.
Et c'est à la petite demoiselle que reviendra la première cuillerée, du bout des lèvres, pour découvrir le goût des matinées de Saigon.

samedi 29 août 2009

Saigon Electric #5

Et pourquoi s'en extraire, de cet embrouillamini ?
Pourquoi ne pas, plutôt, profiter du nœud de l'affaire :
Profiter d'être en pelote,
Pour, rebelote,
Faire un tour de circuit ?

J'en suis.

samedi 22 août 2009

Hot wheels

Des marche-pieds,
et, plus loin,
une autre démarche,
certes d'un coup de pied.

jeudi 20 août 2009

Sans l'un, pas d'autre

Où donc avons-nous croisés ces êtres bicéphales dont le regard perçant embrasse tout l'horizon ?
Où donc ? Peut-être avant, lorsqu'ils étaient plusieurs - au moins deux, certainement - à se partager les Directions.
Je connais celui-là, à l'affût, en poste dans l'une des rues de la Ville. J'en ai vu un autre une fois, il y a quelque temps, un peu plus loin. Depuis lors, j'ai l'impression que la plupart ont disparu.

Et donc, celui-là, tout seul, prit toute une moitié du monde.
Et s'il sut pour lui son Nord et son Sud, il ne sut jamais que le nord et le sud n'existait pas. Il lui manquait quelqu'un pour cela.

mercredi 19 août 2009

L'usage de Saigon

Prendre un motif et l'épuiser. Ou plutôt, tenter d'en saisir les infinies variations, avec pour contrepoint une mise en scène par composition.
Et, pendant l'errance qui tient lieu de recherche (une ritournelle : rideaux et grilles, grilles et rideaux), des digressions sur la possibilité de saisir l'infinité du monde, circonscrit aux quatre coins.

mardi 18 août 2009

Un pour tous

Trois sourires d'un coup,
en tout et pour tout,
c'est tout de même
beaucoup,
je trouve. Pas vous ?

dimanche 16 août 2009

I love to ride my bicycle

On commence toujours par la petite reine, avant, fatidiquement, de passer aux autres cylindres. Ah, quel âge de l'innocence, que celui de la course silencieuse et huileuse de la chaîne sur les pignons. Quelle prestance au guidon de son vélo, petit encore, mais avec lequel bien des records sont battus. Et quels efforts fournis pour explorer les méandres du quartier !

vendredi 14 août 2009

Qui s'y colle ?

Le long du canal qui peu à peu dégorge ses boues noirâtres et lourdement odorantes. On y croise toutes sortes de petites tribus, qui jouent avec tout ce que le terrain peut offrir. Ce ne sont pas les cachettes qui manquent...

S'y tenir

Or, donc, voici le tableau de chasse.

lundi 10 août 2009

Du cran, des crocs

Il y a, dans les rues de la ville, une multitude de personnes qui sont saisies d'enthousiasme à la vue d'une chambre photographique, et qui manifestent à coup de gestes débridés, d'appels aigus, de poses évidentes, l'envie de s'offrir en portrait. Ici, c'est au chien qu'il faut s'adresser, pour lui signifier qu'il va être mis à l'épreuve.
Sa maîtresse est aux anges.

vendredi 7 août 2009

D'un regard l'autre

Attendre bien sur l'heure la plus chaude pour se décider à partir. Ne pas prendre sa motocyclette, et quitter d'un bon pas la maison, pour un itinéraire encore inconnu, par là, à gauche puis tout droit, et puis on verra bien. Ouvrir l'œil, parce que dans cette marche il faut saisir certains motifs, tenter de les épuiser en les répertoriant, pour en faire plus tard un catalogue. Il y a les carreaux de ces trottoirs défoncés, les façades de ces immeubles étroits, les lettres de cet alphabet étrangement accentué, les vendeurs de rue et leurs étals luisants au soleil de la mi-journée. Continuer comme cela quelques heures, en cheminant tranquillement, sans trop se soucier du temps qui change, de ces averses soudaines pendant lesquelles il faut trouver un abri de fortune, et dessiner à mesure une carte mentale des lieux traversés. Peut-être retournera-t-on par ici plus tard, peut-être y rencontrera-t-on de nouveau ces visages étonnés à la vue d'un marcheur perdu dans les faubourgs. Et puis de tout cela, enfin, se rappeler, plus tard, lorsqu'il faut en extraire les mots et les histoires.

dimanche 2 août 2009

Microcosme

Parenthèse.
Quelques jours ailleurs.
Un parfum de Baudelaire,
un soupçon de Gauguin.
On fredonne enfin.