Vous savez, c'est cette heure qu'on appelle creuse. Celle qui, c'est certain, doit se trouver vers le milieu du cadran, quand on ne parvient pas à dormir et que l'on cherche les aiguilles dans le noir. C'est à cette heure-là, donc, que nous nous trouvons sur ce toit, seuls, et que devant nous brillent les mille lueurs de la ville. Et l'on peut prendre le temps de les compter, parce que, étrangement, le paysage est immobile, absolument inerte, même lorsque l'on fait un pas de plus vers le bord. Rien ne bouge, rien ne clignote, tout est figé.
C'est le creux de l'heure, et rien ne se passe.
On se contente de compter.
Il y en a tant, devant nous.
Des lumières.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire