
Bien.
Voici, donc. Deux continents qui s'éloignent et deux versants océaniques qui se font face. Deux versants, et plus encore de côtes, de falaises, de plages. Et du sable aussi. Plein. Du sable sur lequel viennent gambader des archéosaures – de vieilles bêtes dont je vous laisse imaginer la forme. Elles passent par là, y laissant des empreintes qui seront ensuite recouvertes de sédiments, par couches successives, avant d’être violemment soulevées de plusieurs kilomètres par un accident géologique. C’est que ce jeu de plaques mouvantes provoque mille et un plissements, et que le terrain se gondole, monte, descend, s’incline, ne rompt point, parfois. Et qu’il se retrouve intact, à mille lieues de ce qu’il fut, dans le massif alpin.
Alors, par affleurement, revoici ces traces laissées par des créatures enfouies sous tant d’histoire, presque intactes sous les neiges de maintenant, là ou, un peu plus bas, les génisses helvètes eurent tout loisir de paître il y a moins d’une centaine d’années, sur le plateau dit « des Mossons » - on cause patois aussi dans tous les cantons du Valais, et ces génisses-là s’appellent ainsi.
Bref.
Ce n’est finalement que le 23 août 1976 qu’un géologue du nom de Bronner découvre sous un névé d'étranges traces : d’abord, des ondulations créées par d'antédiluviennes vagues, puis des empreintes de reptiles disparus, pesant peut-être dans le quintal et mesurant 2 a 4 mètres. Ces sauriens primitifs semblent pour l’instant échapper à toute classification. Aussi, si vous en avez une idée plus précise, n’hésitez pas.
Vu ?
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