vendredi 6 août 2010

Klaus le breton

Les côtes sont, là-bas, venteuses et de rocs découpées, et les cieux sans cesse changent au gré des heures. On y a bâti de basses maisons de pierre, aux toits sombres et pentus, pour s'y calfeutrer lors des saisons mauvaises, qui semblent fort longues au voyageur du sud. On y pêche toujours, bien sûr, et la mer est fertile. Et puisque l'on s'aventure sur les eaux tumultueuses de l'océan, on prie Saint Nicolas, qui a donc fort à faire. Saint patron de moult gens : les écoliers, les étudiants, les enseignants, les hommes et femmes souffrant de stérilité, les célibataires, les vitriers, les bouchers, les voyageurs et les marins, le voilà invoqué aux quatre coins des terres, et même jusque là, à Kerners, où sa chapelle grise et bien assise nargue les airs du large.

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