vendredi 15 février 2013

Au sommet de Núi Sam


De là, on domine toute la plaine. Le lieu est désert, abandonné depuis longtemps. Nul ne sait précisément ce qui a provoque sa ruine. Il ne reste que ces escaliers de pierre et quelques maisonnettes à flanc de coteau, avec, en son centre, un édifice plus imposant qui a dû servir de maison communale. 
Ou de temple, peut-être. 
On peut monter, descendre, fouiller, découvrir au hasard des degrés quelques portes entrouvertes, mais nul mobilier, nul objet personnel ne vient faire obstacle à cette visite solitaire.
Ce qui retient l’attention, c’est, bien sûr, la vue, la vue sur la plaine, et ses damiers de rizières parsemées d’arbres rangés, et ces montagnes au loin, qui semble délimiter le cirque de cet observatoire.
En contrebas, c’est donc la campagne indochinoise, écrasée de chaleur, mais si verte pourtant qu’on dirait du velours. 
On redescendra plus tard, lorsque le jour s’éteindra, et que ce village perdu sur cette cime esseulée soupirera sous les plaintes des vents.

Aucun commentaire: