jeudi 29 mars 2007

Fiat Lux

Eglise de Lorient, plein jour.

mercredi 28 mars 2007

Façades de Lorient : reconstruction


Une ville bombardée, ce ne sont, après coups, que des bâtiments jeunes, que l'histoire architecturale n'assimile que si tout a été détruit.
Il y a, comme cela, beaucoup d'immeubles de Lorient qui évoque une reconstruction rapide, avec l'élan de rebâtir, et le desespoir de tout refaire encore, vite.
Façades régulières, maison d'un, deux, ou trois étages. On épie le photographe qui, subrepticement, vient prendre ces fenêtres nouvelles qui, souvent, cachent de bien plus vieilles histoires.

Tablabbé


Réfectoire, Mont Saint-Michel, heure dite.

Ex Mons Belenus


Franchir le porche de Saint Sulpice, à Paris, et, à main droite, se rendre dans la chapelle des Saint-Anges. Là, après avoir observé Jacob luttant, courber l'échine - vers le haut - et contempler Saint Michel terrassant le démon.
Le Prince des Archanges, de tous les bons anges, chef des forces du ciel, des armées célestes, Champion du Bien, est bien plus encore.
Psychostase et psychopompe, il est patron de plusieurs corps de métiers anciens, des épiciers, des escrimeurs, des manœuvriers, des policiers, des soldats, des bateliers, des boulangers, des pâtissiers, des tonneliers, et plus récemment, des parachutistes.
Il est haut placé, donc.
Si haut placé qu'il se trouve au faîte du mont éponyme que l'on trouve perdu à la lisière de la Bretagne et de la Normandie.

Mont sanctifié depuis toujours, lieu de cultes druidiques, dédié au dieu gaulois du soleil sous le nom de Mons vel Tumba Beneni.
En 710, ce Mont Tombe devient Mont-Saint-Michel-au-péril-de-la-Mer, et l'on y édifie un oratoire à la gloire de l'Archange.



Puis, au travers des turpitudes de l'histoire, on bâtit, on bâtit encore, une abbaye et une prison, un monastère et ses remparts, des chapelles et des ateliers, tous empilés, ajoutés, remplacés, pour former l'une des structures les plus vertigineuses de la Chrétienté.
Le pèlerin qui s'y rend, par delà les vases de la baie, y loue toujours ces seigneurs célestes. Il porte le regard haut, et, s'il prend du repos dans le cloître sommital, contemple l'immensité. Il ne craint rien, l'Archange le surplombe.
Le démon, toujours terrassé, gisant à ses pieds.


mardi 27 mars 2007

Façades de Saint-Malo : granite et blanc

Mur manche


Saint Maclou, peut être

Cela commence souvent par une histoire de navigation merveilleuse, de quête d'un Paradis perdu.
Et, plus souvent encore, les héros de ces histoires sont des moines d'Irlande. Ils vivent de vent et de houle, et savent que par delà les mers il y a quelque chose à trouver, qui pourrait nourrir leur mysticisme d'insulaires.
Alors ils prennent la mer et l'on raconte leur voyage dans les immram, ces contes, celtes, certes, mais si universels qu'ils font le tour du monde. Saint Brendan, Saint Malo, tous sont connus des rois et des mages, tous sont célébrés en Bretagne et ailleurs.
Saint Malo, pour exemple, de patronyme plus irlandais Mac'h Low, vient s'échouer, vers l'an 620, sur les côtes Bretonnes, pensant peut-être trouver là une Avalon ou quelques Atlantes. Il y trouva un ermite, qui, loin des tentations du monde, vivait d'eau et de vent. Entre illuminés, les deux ne se quittèrent plus, et lorsqu'Aaron trépasse, Mac'h Low s'établit tout près de son rocher
où se fonde une ville qu'il baptise de son nom.

Voilà pour le mythe.
"Ni Français, ni Breton, Malouin suis", et voilà que l'on devise sur la ville désormais forte et qui rayonne aux alentours. C'est que, à être toujours battu par les flots, on a envie de rendre les coups. Alors on se fait armateur, capitaine ou corsaire, et l'on parcourt les mers en quête de terre où amasser quelque fortune, quelque butin, quelque fortin.
On ne languit pas sous les effets des marées, mais on prospère, et la ville s'en ressent. Fière, aux avant-postes, elle servira toujours de place forte d'où l'on prépare de formidable attaques.
Il faudra l'US Navy et ses escadrons de bombardiers pour que bien plus tard, du ciel, vienne la destruction.


L'occupation allemande prend fin. Le mur de l'Atlantique tombe. Et les Malouins, contemplant les ruines de leur cité de pierre, reconstruisent, pour battre la mer, encore.
Toujours.

mardi 13 mars 2007

Beaullution

Le travestissement de la réalité éloigne-t-il de la beauté ? A priori, le beau n'est pas circonscrit à la nature, mais la dépasse et la transcende. Pour autant, prendre la nature, la déguiser, la parer d'atours frauduleux pour faire du beau, est-ce beau ? A l'heure du doute perpétuel sur la réalité de la représentation publicitaire - celui qui, à nos corps défendant, illustre le plus l'art graphique sous toutes ses formes - on ne peut que s'interroger sur la gestation du beau dans un rapport mercantile du créateur à son public.



Beau pour séduire et pour vendre, seulement. Seulement ? Ou bien alors, la vertu du beau serait-elle de s'approprier, sous couvert d'une communication commerciale, le contenu du message même. A bien y regarder, le beau n'est pas soluble dans l'usage qui en est fait. Ou alors...

Brou en Bresse

Brou, l'église, sise à Bourg, celui de Bresse, c'est un monument étrange, posé là, bâti par des Hollandais à la demande d'une femme, Marguerite d'Autriche, qui fut, par ses mariages successifs, dauphine de France, infante d’Espagne, duchesse de Savoie, et puis aussi régente des Pays-Bas, pour le compte de son neveu, Charles Quint.
Longue phrase pour un bâtiment que des artistes venus de Flandre rendirent flamboyant et gothique.
On y entre par le côté, cloitré de part en part, et l'on est frappé par la clarté du lieu. Pierre blanche et grandes fenêtres dépourvues de vitraux, lumière laiteuse que vient couper le jubé, portail d'un autre temps au travers desquels meurent encore les rois et les princesses, gisant là, contre l'autel où l'on sanctifie jour après jour cette construction humaine...
Recueillement devant ces sculptures minérales, aux figures liturgiques immuables.


Un temps, puis l'on sort retrouver le soleil.

dimanche 11 mars 2007

Alcôve RGB

Chez Bruno, pantelant, en se disant qu'il faut
faire une ou deux de ces photos
cadrées ou pas,
peut nous chaut...

samedi 10 mars 2007

WoncerB II


Le plus tard étant ici, voici un lien qui vous mènera vers le concert-salon d'un Berg ou Titou, Nono, Bob, Camille et Chestnote plaquèrent mille doigts en de nombreux endroits...

samedi 3 mars 2007

Spring Song

Après quoi, on ne peut que se remettre à écrire une nouvelle chanson.

Enregistré dans la brume opaque des nuits du WB Studio, Paris, au cours du mois de février 2007. Premier titre pressé, au tempo Harper, sous la houlette de William Berg, l'homme aux potards ingénieux.


Left Lyrics

If all that I could get,
before we part and you forget
Were these few moments left ?

And now that you've been gone,
Now that I'm stayin home,
I know that you turned left

The phone
has no tone
No need to call

You must've been here and there,
A free gaze in the air
Just like when you left

Me ?

Who's theft our sorrows ?
Who chose your arrows ?