mercredi 28 mars 2007

Ex Mons Belenus


Franchir le porche de Saint Sulpice, à Paris, et, à main droite, se rendre dans la chapelle des Saint-Anges. Là, après avoir observé Jacob luttant, courber l'échine - vers le haut - et contempler Saint Michel terrassant le démon.
Le Prince des Archanges, de tous les bons anges, chef des forces du ciel, des armées célestes, Champion du Bien, est bien plus encore.
Psychostase et psychopompe, il est patron de plusieurs corps de métiers anciens, des épiciers, des escrimeurs, des manœuvriers, des policiers, des soldats, des bateliers, des boulangers, des pâtissiers, des tonneliers, et plus récemment, des parachutistes.
Il est haut placé, donc.
Si haut placé qu'il se trouve au faîte du mont éponyme que l'on trouve perdu à la lisière de la Bretagne et de la Normandie.

Mont sanctifié depuis toujours, lieu de cultes druidiques, dédié au dieu gaulois du soleil sous le nom de Mons vel Tumba Beneni.
En 710, ce Mont Tombe devient Mont-Saint-Michel-au-péril-de-la-Mer, et l'on y édifie un oratoire à la gloire de l'Archange.



Puis, au travers des turpitudes de l'histoire, on bâtit, on bâtit encore, une abbaye et une prison, un monastère et ses remparts, des chapelles et des ateliers, tous empilés, ajoutés, remplacés, pour former l'une des structures les plus vertigineuses de la Chrétienté.
Le pèlerin qui s'y rend, par delà les vases de la baie, y loue toujours ces seigneurs célestes. Il porte le regard haut, et, s'il prend du repos dans le cloître sommital, contemple l'immensité. Il ne craint rien, l'Archange le surplombe.
Le démon, toujours terrassé, gisant à ses pieds.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Petite précision
sans prétention:
Le Couesnon
dans sa folie,
a placé le Mont
en Normandie!!!


anthony_do