lundi 27 juillet 2015

Urban fabric

Au jeu des façades, la ville est l'enfantement de deux familles. 
L'une, ancienne, un peu décatie sous le poids des moussons, dresse vers le ciel ses bâtiments de pierre. 
Il y a là de la brique, du mortier, du plâtre, du stuc, des carreaux de céramiques. Elle est souvent bariolée, offrant au regard toute une palette de couleurs vives, mais ne peut soutenir le passage des ans, des traces de rouille, des mousses et moisissures. Elle est aussi le tableau de toutes les inscriptions, de tous les signes et caractères qui indiquent au passant le dedans des immeubles.
L'autre, moderne, s’élance toujours plus haut en lignes épurées. Ses formes sont rigides, faites de carreaux de verre et de jointures métalliques. Elle ne souhaite pas informer sur ce qu'elle abrite, vierge de toute marque d’identité. Et elle ne semble pas vieillir, lavée et relavée par les pluies diluviennes qui coulent sur ses surfaces, brossée et essuyée par une armée de nettoyeurs en nacelles.
Telle est la physionomie des rues et de l'horizon urbain.

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