samedi 27 août 2005

En passant par Chongqing

C'était, il y a encore quelques années, une ville. Une ville pauvre et industrielle, qui vivait au gré des courants du Yangzi et de la Jialing. Ville de confluence aussi, entre les hautes terres du Sichuan et la plaine qui s'étendaient par delà les trois gorges.

Ce n'est plus une ville : c'est devenu une autre expression de l'entassement urbain, faisant fi des distances, des reliefs, de la densité qu'on peut concentrer aux bords des rivières (Chongqing agglomération : 32 millions d'habitants). C'est - en un sens - un lieu chinois en soi : un très bon exemple de la métropole de l'Empire. Tout cela parce que, il y de cela 8 ans, le gouvernement central - celui de là-haut, de Pékin - a décidé de développer un pôle d'attraction qui entraînerait les provinces alentour dans la pente du mieux-vivre. Il a donc tranché dans les frontières, extrait Chongqing de la province du Sichuan pour en faire la capitale d'une province qui porterait son nom, et arrosé d'autant de tonnes de béton que de subventions.


Le résultat est là.
J'aime et je n'aime pas Chongqing - ambivalence souvent éprouvée sur ces terres-là - mais j'y vis de journées denses et brumeuses. Je préfère tout de même m'en séparer vite, de peur de s'y trouver englué.

Allons !, remontons les courants, c'est le Tibet là-bas.

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