samedi 13 août 2005

Mont aux cinq terrasses

Nous voilà, après plusieurs heures de bus, à Wutai shan, haut lieu du Bouddhisme chinois. C'est l'une des quatre montagnes sacrées de la Chine bouddhiste ; et de faire halte ici, pour un pèlerin - qu'il soit Chinois ou Tibétain - est une étape importante sur la voie d'un certain accomplissement. Pour notre part, c'est une traversée dans la brume ; celle, opaque, des cols à travers lesquels notre moyen de transport circule ; l'autre, mystérieuse, qui nous confronte à nos propres croyances. C'est que le Bouddhisme est d'une perméabilité toute indienne, tout en détour sur ce que le Croyant, ou le Païen, pense connaître de lui-même et du rapport qu'il entretient, de proche ne proche ou de loin en loin, avec les rites qu'il a appris a reconnaître.



On en est là, à grimper de formidables escaliers qui, six cents mètres plus haut nous délivre une vue sur une bien sainte vallée : c'est la petite ville de Taihuai où s'amoncellent les monastères, palier par palier, jusqu'à mi-pente. Plus loin, et plus haut, ce sont les sommets - les cinq terrasses - qui ont par le passé barré l'accès à ce lieu secret. Heureusement, d'ailleurs, car sans cela, les Gardes Rouges auraient pillé sans vergogne l'endroit pour n'en laisser que l'envers, et ce lieu de pélerinage n'aurait plus été que la ruine d'un culte qui revit à nouveau.

Qui revit aussi par cet attrait bien nouveau du tourisme à la chinoise ; on connaît cela par Lourdes sous nos latitudes. C'est ici le même dévoiement, un peu bon enfant, un peu canaille... et ce ne sont pas les moines qui, sous le pourpre de leurs habits, viendraient me contredire.

Je ne m'étendrai pas trop sur la succession des temples et sur leurs cultes respectifs. Je vous laisse juge, cher lecteur, au vu de quelques clichés pris à la va-vite, parce que l'appareil photo n'a que peu de place dans de tels lieux.






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