samedi 29 avril 2006

Quand Francesco se lève

Francesco, né en 1182 et fils d'un riche drapier d'Assise, passa une enfance dorée en rêvant de devenir chevalier. A 25 ans, il se lança dans la bataille contre Pérouse, la cité rivale, et à son retour à Assise, il se tourna peu à peu vers la religion.
Dans l'ancienne église de San Damiano, près d'Assise, il entendit la voix de Jésus lui enjoindre de la remettre en état, et il vendit alors une grande partie de la marchandise de son père pour financer les travaux. Quand son père le traîna devant l'évêque pour le punir, il retira tous ses vêtements et renonça définitivement aux biens terrestres et à son ancienne vie.

Il se mit alors à parcourir la campagne, vêtu d'une simple tunique, prêchant les vertus de la pauvreté, et clamant que l'on devrait le même respect aux lépreux qu'aux papes. François avait un contact privilégié avec les animaux et on raconte qu'il prêcha un jour devant des oiseaux, restés immobiles jusqu'à ce qu'il les autorise à s'envoler. Son mode de vie fit des émules, ce qui le poussa à fonder, quelques années plus tard, le premier ordre des Frati Minori, les « petits frères », qui prirent le nom de franciscains après sa mort. (Je fais une parenthèse, il y des chapitres très riches, et documentés, sur la question des frères mineurs face au pouvoir papal dans Le nom de la rose, d'Umberto Eco, pour les curieux opiniâtres.)
François vécut ses dernières années selon les préceptes de son ordre : pauvreté, chasteté et obéissance. En 1224, il reçut les stigmates, réalisant son rêve de partager la douleur du Christ en croix. Deux ans plus tard, il mourut à même le sol en terre de sa hutte (lieu étrange que celui de l'extinction d'un Saint. La dernière chapelle est sous dôme ; celui, cyclopéen, de la basilique de Santa Maria degli Angeli, à quelques kilomètres d'Assise), dans le respect de son voeu de pauvreté absolu.

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