Ah, faire la noce, c'est au moins l'assurance de ripailles longues et tardives, où se succèdent mets de choix et tonnelets d'ambroisie ! C'est la nuit en cadence, au son des fifres, des cymbales, des gongs et des embrassades langoureuses ! C'est un lendemain de visages défaits, cuits encore, et qu'un soupir fait bâiller de plus belle !Non ? La noce, enfin ! La bombance ! Policée ou grivoise, qu'importe, mais la fièvre, tout de même, de la fête ! Et que me chantez-vous là ?

Qu'à six cents convives, assis en grappes de dix, et qui entonnent mot ! hai ! ba ! yo ! à qui mieux-mieux, en descendant des hectolitres de bière aqueuse, vous demanderiez, comme cela, insidieusement, à une table de se lever pour partir, et qu'au même moment, tous de décamper en moins de deux ! Avant dix heures du soir ! Que sitôt commencé, c'est sitôt fini ? ... Ah, il n'y a pas d'angelus aux noces vietnamiennes !

(Et toutes les félicitations aux jeunes époux !)