Ce qui est bien avec ce temps, c'est son côté facile à prévoir. On sait à l'heure, à la teinte lourde, au vent ou à son absence, quand tomberont les trombes. Et c'est un geste délibéré que de prendre sa moto lorsque tous les signes annoncent le deluge à venir. C'est un geste dicté par un impératif, une course, ou bien par défi ou plaisir d'une conduite en aveugle, douché, trempé, louvoyant dans les mares, vrombissant à plein régime pour ne pas noyer un moteur fumant sous les eaux. C'est aussi l'occasion de voir la ville à vide, furtive, d'entendre les sons plus lointains, couverts par le grondement intense de la pluie.
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