jeudi 27 juillet 2006

Paris-Kuala-Saigon

On a encore, comme cela, traversé la moitié d’un hémisphère en somnolant dans un aéronef. On s’est encore posé sur un tarmac familier, et rejoint la cohue tout aussi familière des rues de Saigon.
On a découvert une nouvelle maison, toute en étage comme à l’accoutumée, dans laquelle nous serons accueillis avec force embrassades, par toute une famille à qui Yen a dû manquer beaucoup. Puis, écrasés un peu par la mousson d’ici, nous nous sommes endormis, bercés par les sons de la rue vietnamienne, qui récite ses incantations humaines et mécaniques.


Ah !, Saigon, toujours trépidante en ces jours de pluie battante ! On s’y faufile bientôt, juchés sur une moto vrombissante, parmi les milliers de deux-roues qui filent en tous sens. Impressions enivrantes et curieuses, retours sur d’anciens territoires, découvertes de nouveaux paysages urbains. De quoi alimenter la chronique des jours d’ici, quand le temps le permettra…

mardi 25 juillet 2006

Bord d'eau


Qu'attend cette demoiselle a la tenue si blanche ?

lundi 24 juillet 2006

In vino maritas


C’est, dans cette région interlope où Beaujolais, Mâconnais et Bourgogne se disputent la primeur des crus, une place de village où famille et amis se retrouvent. Chapeautées de couleurs et de formes, toutes les dames s’empressent de monter les degrés qui, à droite comme à gauche, mènent à la mairie. Les hommes, goguenards, suivent, au milieu des enfants et des poussettes saisies à bras le corps.
On s’entasse à qui mieux mieux dans une salle où le maire, ceinturé des journées importantes, attend l’heure de sa proclamation. Il a le verbe disert, le maire, et, sous la paupiere un brin alourdie par les vins de son pays, le regard malicieux. C’est qu’il s’amuse beaucoup, en ce jour de noces, à haranguer un peu ce couple en devenir, qui sourit de concert à la gravité de l’instant.





Ce couple dira oui, bien sûr, et sous les vivats, les pétales et les rizières, s’enfuira dans les vallons qui cachent l’horizon des vignobles alentour.
La foule à sa suite monte dans les carosses pour aller boire à la santé de tous. On a là du blanc venu de la cave, tour à tour doux et rapeux. Le soleil cuit lentement les visages empourprés par un début d’ivresse, avant de se coucher sur la Saône au bord de laquelle les convives s’attablent pour une soirée de fête.
C’est un quai méridional sis non loin de Mâcon, où le Pouilly-Fuissé régale l’appêtit de chacun, avant de délier les gorges en hymnes avinés. La nuit, tranquillement, fait son office et envoie tout le monde au lit, avant les petites heures.
C’est que la ripaille reprendra le lendemain, avant que toute cette foule ne se disperse à la fin du week-end…


samedi 22 juillet 2006

Andiamo !


Un dernier regard porté sur cette chambre désormais vide, que l’on quitte pour ne plus y retourner. Nuit de voyage qui nous attend, dans une petite voiture surchargée de toutes nos babioles.

Bye bye Nîmes !

jeudi 20 juillet 2006

Blah Blah ?

A la suite d'un article publié dans Le Monde d'hier, je me suis retrouvé sur les pages animées des blogophones libanais et israéliens. Sur l'un deux, je me suis arrêté un instant sur cela, que je m'en vais traduire ici (C'est Ramzi qui parle)

La reconstruction [du Liban] va coûter beaucoup d'argent. Etant bloqué chez moi , j'ai eu tout le temps d'imaginer des stratégies médiatico-financières à mettre en oeuvre lorsque tout sera fini. Les meilleurs atouts proviennent de la publicité autour de cela - pour ce qu'elle vaut - que l'on pourrait détourner en campagne produit et marketing :

Idée No 1

Marque : Nike
Slogan : Just Do It
Concept : Le Hezbollah personnifie ce comportement impulsif qui permet d'agir sans se soucier de ces restrictions ennuyeuses que sont les compromis ou la clairvoyance.
Coût : Le Hezbollah doit consentir à une légère modification du drapeau.



Idée No 2

Marque : Johnny Walker Whisky
Slogan : Keep Walking
Concept : Le thème de la campagne est d'illustrer la population qui s'adapte aux difficultés et obstacles. De nombreux exemples sont dors et déjà disponibles.
Coût : Nada. (Si vous ne comptabilisez pas le pont, bien sûr)


Tous azimutés

Et comme cela, donc, Bui Doi's Footsteps évolue avec le temps. Une centaine de billets, illustrés ou non, classés les uns après les autres en archives mensuelles. De quoi remonter ces mois en messages un peu tordus, suivant cette horloge verte qui est apparue un jour.


Bref, l'heure est au bilan du truc.

Prendre soin de cet espace et le rendre attrayant ?...
Y écrire de la prose lisible et enchanter l'oeil par des images dépliantes. Et puis, en filigrane, épier le lecteur de passage et savoir un peu ce qu'il fait là...


Dans l'ordre, donc, l'auteur de ces billets s'est décidé à en savoir davantage. Il a ainsi fait appel aux services de Stat Counter, grâce auxquels il sait mieux que quiconque qui erre sur ces pages : Depuis deux semaines, une centaine d'internautes est venu parcourir ce blog. Beaucoup de Français, bien sûr, mais aussi quelques Américains, un Suisse, un Suédois, un Kenyan et un Canadien.
Et puis, pour découvrir les outils que la blogosphère met à disposition des allumés de la toile, je suis allé faire un tour sur Technorati, sur l'aide de Blogger et également sur Del.icio.us, qui me permettent de réindexer mes billets de manière à les classer par catégories.
J'espère pouvoir finir ces tâches d'ici la fin du mois, avant de repartir en voyage...

Une dernière note à propos d'Alexandria, dictionnaire couplé à ce blog pour des traductions instantanées, et dont le fonctionnement n'est pas encore tout à fait au point. J'y reviendrai, donc.

Merci encore à tous, et bonne lecture !

mardi 18 juillet 2006

La ligne de Frites

Prenez deux robustes gaillards, chapeautés par un vaillant superviseur qui, suprême savoir, sait où poussent ces tubercules fangeux qui croupissent sous terre.
Dotez-les d'une pelle ou bien de deux, et de précieux conseils. Là ou bien là, creusez, délicatement, pour ne pas taillader ces légumes de fossoyeur.
Puis, augustes, plongez les mains dans la terre grasse et soutirez-en ces patates dont on sait ce qu'on va en faire. Procédez ainsi sur une longueur, afin de remplir une cagette boueuse, trophée d'une récolte fournie.
Fatigués, mais heureux, nos trois compères s'en rentreront pour, accompagnés de quelques hères de passages et de beaucoup de rosé de Provence, frire de plus belle tous ces légumes jaunâtres.

samedi 15 juillet 2006

Sans détours

Peut être était-ce dû à cette fascination pour un pays émergeant à grande célérité sur l'autel de la modernité urbaine.
Débarquer comme cela d'une France douceureuse à une Chine du sud en plein boom. Cela a certainement influencé ma façon de rester béat devant des absurdités architecturales, érections du nouveau capitalisme à l'asiatique.

Alors, bien sûr, on s'est mis en quête de ressources virtuelles pour alimenter le propos. Deux sont, à tout le moins, fiables et relativement complètes. La première, c'est Emporis, banque de données mondiale sur l'architecture tertiaire. La seconde, c'est un forum francophone, Paris Skyscrapers, dont les membres ne manquent pas d'enthousiasme pour illustrer l'architecture des immeubles de grande hauteur et le developpement des villes des cinq continents.

Et puisque je suis dans cette fascination érectile, il me faut poster un petit billet de plus :

Rétrospective (III.)


Dont acte. Une vieille balade en pleine Défense.


Pour finir à Montparnasse...

jeudi 13 juillet 2006

Rétrospective (II.)




Je crois que c'était un matin de mars 2000, alors que la température, toujours fraîche, rendait pénible ce climat moite et lourd que Macao connaît tout au long de l'année.


M. Ollivier m'avait prêté un appareil reflex afin que je puisse me faire l'oeil sur la ville sous la brume. Je me souviens d'une longue marche, à travers ces paysages désolés de chantiers inachevés. Je me souviens aussi que je portais un chapeau qui, à l'instar d'une bouilloire désormais célèbre, tenait la vedette sur quelques clichés.


Rétrospective seconde, donc, de cette errance macanaise dont les images me tiennent toujours à coeur.


PS : Tiens, on vient de me dire qu'on retournera à Hong Kong en septembre pour d'autres conciliabules en costume-cravate. De quoi charger un nouveau film, encore, et obturer de plus belle...


mercredi 12 juillet 2006

Tarjeta Roja

C'est bien comme cela qu'il faut appeler ce petit bout de carton.
La toute première expulsion d'un joueur fut celle d'un Péruvien en coupe du monde de football en 1930, en Uruguay. Bien sur, on peut expulser un joueur des 1877, mais le système carton jaune-carton rouge, se met en place très tardivement, et c'est un Chilien qui écope du premier de l'histoire de la coupe du monde, au Mexique, en 1970.
Mais c'est un Uruguayen qui connaît l'expulsion la plus rapide de l'histoire après 56 secondes de jeu au Mexique en 1986.
Pour terminer ce billet, l'expulsion la plus stupide est celle d'un gardien de but, Joaquim Valerio. Alors qu'il était encore dans le couloir l'acheminant vers le terrain, il fut pris d'un coup de sang soudain et ne put refréner l'envie absurde d'insulter l'arbitre de la rencontre, qui le renvoya derechef là d'où il venait, dans les vestiaires.

Allons, point de vindicte pour si peu ! Ces cartons-là, Zidane en a déjà reçus 12, et le dernier fut certainement le plus médiatisé de tous !

mardi 4 juillet 2006

Rétrospective (I.)


La chambre de Nîmes.

La chaleur de ce début de juillet. La stridulation des grillons, de l'été. Le tapage du chantier, là, juste en contrebas.

La chambre de Nîmes qu'il faut quitter bientôt.


Empaqueter et trier ses affaires. Encartonner, plier, scotcher.

Je tombe sur d'anciens clichés et, puisqu'ils apparaissent, autant les voir.
Vieille série, vieux souvenirs.


Il manque des épreuves, mais je ne parviens pas à me rappeler lesquelles.

samedi 1 juillet 2006

Où l'on parle d'Asie, une fois de plus

Aujourd'hui 1er juillet. Evénements extrême-orientaux d'importance :

"Un dragon de fer danse sur le Toit du monde." Sur le grand portail dressé à la sortie de Golmud, grosse ville du grand Ouest chinois située au pied du haut plateau tibétain, la promesse s'inscrit en grands caractères rouges, exaltant ce motif de fierté nationale : samedi 1er juillet, le président chinois Hu Jintao a inauguré dans la gare de Golmud le premier train s'ébranlant pour Lhassa, capitale de la "Région autonome" du Tibet. L'ancienne patrie du dalaï lama était jusqu'à présent la seule province chinoise à ne pas disposer d'un chemin de fer.

Après avoir coupé le ruban, vanté les " mérites du socialisme" et loué ce "grand miracle dans l'histoire ferroviaire du monde", le chef de l'Etat, qui fut secrétaire du Parti communiste du Tibet entre 1988 et 1992, a regardé s'éloigner le train sans monter à bord. La construction du dernier tronçon de ce "dragon", qui va sinuer sur 1 142 km, franchir 2 647 ponts, s'engouffrer dans 11 tunnels, a représenté une colossale entreprise dont le coût est estimé à près de 3 milliards d'euros.

La Ligne Qing-Zang (Qing pour la province de Qinghaï, où est située Golmud, et Zang pour Xizang, qui signifie Tibet en chinois), court d'abord, dès la sortie de la ville, sur une vaste steppe battue par les vents avant de traverser de larges vallées dans un paysage minéral et grandiose hérissées de montagnes ocre. Une centaine de kilomètres plus au sud, on est déjà à 4 000 mètres d'altitude et le paysage a changé : ici, le train file au pied de la chaîne enneigée des monts Kunlun, cette formidable barrière au-delà de laquelle commence vraiment le haut plateau tibétain. (cité dans Le Monde, édition du 1er juillet) (Ji-le a aussi l'oeil dessus)

(photos Spiegel)

Et puis :

Sera-t-il le Gorbatchev vietnamien ? A 56 ans, Nguyen Tan Dung, qui a été choisi par l'Assemblée nationale, pour devenir Premier ministre, est le plus jeune chef de gouvernement depuis la réunification entre le nord et le sud du Vietnam. Ce réformiste, originaire du Sud, prend le deuxième poste le plus influent ­ après celui de secrétaire général du Parti communiste ­ dans ce qui reste l'un des derniers régimes communistes de la planète. Il entame son mandat de cinq ans à un moment où le Vietnam connaît l'une des plus fortes croissances économiques d'Asie et s'ouvre à l'économie mondiale ­ 7,4 % sur les six dernières années, la deuxième d'Asie après la Chine. Une croissance de 8,5 % est prévue en 2006.


Son prédécesseur et mentor, Pham Van Khai, avait quitté la tête du gouvernement lundi, comme convenu lors du dernier Congrès du parti en avril. Cet économiste formé dans l'ex-Union soviétique a présidé, pendant ses dix ans comme Premier ministre, à la transformation de l'économie vietnamienne d'un système perclus par le collectivisme en une économie capitaliste limitée, dynamique mais génératrice de corruption. Cette ouverture, entamée à la fin des années 80, a été couronnée, l'an passé, par le soutien des Etats-Unis, l'ennemi d'hier, pour l'accession du Vietnam à l'Organisation mondiale du commerce. (cité dans Libération, édition du 30 juin)

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