L’impression d’avoir fait un bond d’antan est restée là, tenace, alors que nous circulions dans le Saigon d’aujourd’hui, à la recherche de la cité d’autrefois : d’abord sous le porche de la Poste, l’ombre de la Cathédrale, les grilles du Palais de Justice, et puis plus loin, le long de l’Arroyo qui mène sinueusement au Bazar Chinois.
Faisant fi des nids de poule, louvoyant entre les motocyclettes, nous observions, goguenards, la ville coloniale défiler derrière nos vitres relevées. Le capot de la DS, si long qu’il rasait les vieilles façades, ouvrait devant nous ces routes disparues, et nous goûtions ce voyage comme une madeleine un peu trop sèche, qu’il faut ruminer longtemps pour l’avaler. Enfin, la bouche pleine de ces saveurs oubliées, nous avons arrêté le moteur qui, dans un dernier hoquet, nous a ramené d’un coup dans le présent embouteillé de la ville.
Il y a de quoi en savoir plus, et c'est ici que ça se passe.