

Mais cette grosse bourgade n’avait pas attendu les Européens pour rayonner sur le littoral : c’était, déjà !, un centre de commerce sous les Chams, avant d’accueillir ces Chinois et ces Nippons que l’appât du gain faisait venir de loin.
Les Japonais, soucieux de conserver un havre où vivre en bonne harmonie, firent construire un pont couvert doté sur l’un de ses côté d’une pagode bouddhique, afin de marquer la frontière tant physique que spirituelle de leurs quartiers. Pont que l’on ne retrouve nulle part ailleurs, et qui subsiste encore aujourd’hui, alors que la petite ville s’endort au rythme paisible de la cadence touristique.

C’est que Hoi An est maintenant site classé. On y ravale à tour de bras, pour installer qui des vitrines de tailleurs patentés, qui des « lounge-bars », qui des restaurants gastronomiques où l’on déguste des cao lau en longs soupirs d’aise. Et puis, pour retourner ce temps qui s’écoule ici paisiblement, on peut aller se recueillir sur quelques vieilles tombes d’aventuriers japonais qui quittèrent au peril de leur vie leur archipel désormais sous séclusion shogunale – Hideyoshi Toyotomi a fermé les portes du Japon – pour l’amour d’une jeune fille des rivages d’Annam...





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