
Maisons de rêve, rêves de maison. Voici qu’au cours d’une escapade en direction de Go Cong, à une soixantaine de kilomètres au sud de Saigon, Sylvie-la-baroudeuse, juchée sur sa Bonus (moto très en vogue pour les routards pistards au Vietnam du sud) nous montre, au détour de pistes étroites et secrètes, une fantastique demeure chinoise à l’abandon depuis que les foyers de guerre se sont éteints. Alors s’emballent folies et chimères : acheter le terrain, reconstruire la maison dans sa splendeur d’antan, faire un hôtel, un centre de formation hôtelier pour les enfants de ces campagnes, accueillir quelques clients que la campagne vietnamienne charmera de sa quiétude langoureuse.


La tête pleine de ces vélléités propriétaires, nous poursuivons notre route et arrivons à Go Cong même, bourgade assoupie au soleil de midi. Il y a là de somptueux témoignages de la présence coloniale chinoise et française, qui lentement se délitent et s’écaillent. L’ancien palais du gouverneur accueille sous ses toits des myriades d’oiseau d’un entrepreneur du cru fait baver à outrance : c’est que cela rapporte, ces nids pour soupe royale !

Au retour, nouvelles pistes perdues entre les rizières, que l’on ne voudrait jamais voir s’achever, tant la conduite y est agréable...

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