mardi 20 août 2024

Interurbanisme

Montre en main, douze minutes. Onze à la rigueur, si l’on presse le pas. Au carrefour de Roosevelt et Lafayette, les vieilles lignes électriques des trolleys tracent sur les façades centenaires des sillons emmêlés, dont nous devons dénouer l’orientation. Cap à l’ouest, en suivant un soleil déjà mûr en cette fin d’après-midi. On se dirige donc vers les immeubles plus volumineux des abords de la Part-Dieu. Passé Duguesclin, le paysage n’est plus le même : le béton armé s’empile sans vergogne en barres gigantesques, réfléchi onduleusement dans les façades de verre de tours monolithiques. Les trottoirs deviennent dalles. Le bâti s’étale et s’éparpille en archipels emboîtés. On bifurque sur la droite en suivant Garibaldi, pour enfin apercevoir la savonnette grisâtre de l’Auditorium, flanquée du célèbre Crayon. C’est là, donc, que l’on s’immobilise, pour saisir du regard un autre aspect de l’urbain.

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