mercredi 12 août 2020

Một cuộc thám hiểm kỳ lạ - Epilogue.

Il est fidèle à lui-même, toujours aussi petit, toujours aussi bien mis. Je note que ses boutons de manchettes sont assortis à son épingle de cravate. Cravate qu’il a brune, comme ses lunettes. Et la brosse de ses cheveux.

Il garde un silence bienséant et nous considère un bon moment, assis derrière son bureau marqueté, au maroquin aussi noir que lustré. La pierre, posée là devant nous trois, ne brille plus. Parfois, on entend le hululement sourd d’une sirène stridulant sur l’avenue Midosuji, un peu plus loin, tandis que tambourine une pluie d’automne contre les épais carreaux.

Octobre, à Osaka.

La meilleure période de l’année.   

« Ravi de vous revoir. Ainsi vous avez réussi à remettre la main sur cet objet tant convoité. Je vous en félicite. Le faisceau d’indices à votre disposition était, si je me souviens bien, pour le moins ténu… Quelques griffonnages en vulgaire latin sur un bout de parchemin, c’est bien cela ? Qu’importe, me direz-vous. L’essentiel, c’est que ce bien soit de retour dans notre bel archipel. Il est maintenant de ma responsabilité de remettre cet artefact dans les mains de son illustre propriétaire. Je suis convaincu de pouvoir lui glisser un mot à votre sujet, si vous avez une quelconque requête à lui adresser. Bien sûr, vous comprenez bien que tout ceci demeure sous le sceau de la plus grande confidentialité. »

J’entends mon voisin qui grommelle dans sa barbe, tassé dans son fauteuil, les bras croisés sur son complet veston de brocart argenté.

Notre hôte reprend, toujours égal : « Autre chose encore. J’ai ouï dire que vous avez commis quelques… déprédations au cours de votre périple en terres continentales. Je peux faire jouer quelques relations haut-placées pour endiguer toutes complications. Pour autant, je vous suggèrerais de rester discrets pendant quelques temps. De ne pas vous éloigner plus que nécessaire. Tenez, allez dans la région de Kanazawa, par exemple. Les montagnes revêtiront leurs plus belles couleurs dans les jours qui viennent. Cela vous fera le plus grand bien. J’ai d’ailleurs pris la liberté de commander un taxi. Il vous attend en bas. La course est déjà réglée. De plus, sachez que vous jouissez dorénavant d’une certaine réputation dans les cercles qui sont les miens. Je n’hésiterai pas à vous recontacter si d’aventure j’aurai besoin de vos services. Messieurs, ce fut un vrai plaisir. Bonne continuation. »

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